radio sisko fm
La polémique sur le montant de l'aide publique au développement que la France accorde à l'Algérie a refait surface à la suite des déclarations de Sarah Knafo, députée européenne du parti Reconquête.
Lors d’une interview sur RMC, Knafo a affirmé que la France versait 800 millions d'euros par an à l'Algérie, une somme qu'elle jugeait disproportionnée, notamment en comparaison aux besoins des hôpitaux français.
Cependant, cette déclaration a rapidement été démentie.
Selon une enquête de la rédaction de TF1 et les chiffres officiels du Portail des données de l'aide publique au développement, le montant réel de l'aide annuelle à l'Algérie entre 2018 et 2022 s'élève à environ 117 millions d'euros par an.
Sur cette période, l’Algérie a reçu un total de 588,34 millions d’euros, loin des 800 millions évoqués par Sarah Knafo.
De plus, l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) avait précédemment publié un chiffre global de 800 millions d’euros, mais sur cinq ans, et non par an, comme l’a indiqué l’eurodéputée.
Ces propos inexacts ont suscité de vives réactions, notamment de la part de l'avocat franco-algérien Nabil Boudi, qui a annoncé son intention de déposer une plainte contre Knafo pour « diffusion de fake news ».
Ce dernier a dénoncé la manipulation des chiffres, considérant ces déclarations comme une tentative de désinformation sur les relations entre la France et l'Algérie.
Le Maroc, quant à lui, reste le premier bénéficiaire de l'aide française, avec plus de 2,3 milliards d'euros reçus sur la même période.
L’Algérie, malgré sa position de troisième puissance économique africaine, dépend peu de l'aide au développement, contrairement à d'autres pays plus bénéficiaires comme le Maroc, la Côte d’Ivoire ou encore la Turquie.
Cette controverse s'inscrit dans un contexte plus large de débat sur la coopération internationale et la gestion des migrations, des thèmes souvent exploités par les figures de l'extrême-droite française.
Ajouter un commentaire
Commentaires