Sahby Mehalla
Le 26 septembre 2024, l'Algérie a réintroduit l'obligation de visa pour tous les ressortissants marocains, mettant ainsi fin à près de vingt ans de libre circulation entre les deux pays.
Les drapeaux algérien et marocain, à Alger, le 24 janvier 2012, lors d’une visite du ministre marocain des affaires étrangères.
Essentiel à retenir :
1. Contexte :
Le 26 septembre 2024, l'Algérie réintroduit l'obligation de visa pour les ressortissants marocains, mettant fin à près de deux décennies de libre circulation entre les deux pays.
2. Raisons :
La détérioration des relations entre l'Algérie et le Maroc est liée à des actions hostiles du Maroc, notamment l'espionnage et des tensions autour du Sahara occidental.
Un réseau d'espionnage marocain a été démantelé en Algérie début septembre 2024.
3. Impacts :
La décision affecte non seulement les Marocains vivant au Maroc, mais aussi les binationaux franco-marocains.
Le Maroc est déjà confronté à une grave crise économique et sociale, avec un taux de chômage des jeunes atteignant près de 50%.
4. Historique des tensions :
Les relations ont commencé à se détériorer en 1994 avec l'imposition du visa par le Maroc.
Le rapprochement entre 2004 et 2005 n'a jamais été complet, et la situation s'est aggravée depuis 2021 avec la normalisation des relations entre le Maroc et Israël.
Selon un communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères, cette décision survient dans un contexte de relations diplomatiques extrêmement tendues entre Alger et Rabat.
Cette mesure affecte non seulement les Marocains, mais aussi les binationaux franco-marocains qui se rendaient en Algérie pour le travail, les affaires ou le tourisme sans avoir besoin de visa jusqu'à présent.
Ce changement risque de compliquer la situation pour de nombreux expatriés employés par des entreprises européennes opérant en Algérie.
Les tensions entre les deux pays, qui remontent à plusieurs décennies, se sont récemment intensifiées, notamment à cause de la question du Sahara occidental, la normalisation des relations entre le Maroc et Israël en 2020, et les accusations d'espionnage.
En septembre 2024, les autorités algériennes ont démantelé un réseau d'espionnage à Tlemcen, composé de six individus, prétendument au service du Maroc.
Cela semble avoir précipité l'imposition du visa, mesure que le gouvernement algérien qualifie de réponse aux "agissements hostiles" du Royaume.
La réintroduction du visa intervient alors que le Maroc traverse une période de crise économique profonde, marquée par un taux de chômage des jeunes atteignant près de 50%, une sécheresse prolongée, et les conséquences économiques du séisme de 2023.
La décision de l'Algérie pourrait aggraver la situation pour le royaume, déjà en difficulté sur plusieurs fronts.
Les relations entre les deux pays n’ont cessé de se détériorer depuis les années 1990, notamment après l'accusation par le Maroc de l'implication de l'Algérie dans un attentat à Marrakech en 1994.
Cela avait conduit à une fermeture des frontières, qui reste en vigueur depuis.
Les récents événements, dont la découverte de réseaux d'espionnage, n'ont fait que creuser davantage le fossé diplomatique entre les deux nations.
La fermeture de la frontière et la réintroduction du visa marquent une nouvelle étape dans la détérioration des relations entre ces deux voisins du Maghreb.
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