Accusations entre le Mali et l'Algérie lors de l'Assemblée générale de l'ONU

À l'occasion de la 79e session ordinaire de l'Assemblée générale des Nations Unies à New York, le colonel Abdoulaye Maïga, ministre d’État et porte-parole du gouvernement malien, a vivement critiqué l'Algérie, l'accusant d'héberger des terroristes.

Cette déclaration survient après que le représentant algérien auprès de l'ONU ait dénoncé des frappes de drones qui ont tué des civils dans la localité frontalière de Tinzaouatène. 

Ces frappes ont été menées après une défaite des forces maliennes, soutenues par des mercenaires russes, face aux rebelles touaregs dans la même région.

Maïga a exprimé son mécontentement à l'égard de l'ingérence algérienne dans les affaires internes du Mali, déclarant que depuis la fin de l'Accord d'Alger, survenue le 25 janvier 2024, le Mali considère cet accord comme « mort ». 

Il a ajouté que toute action ou commentaire des diplomates algériens serait rencontrée par des mesures de réciprocité.

Le ton des déclarations du colonel Maïga était particulièrement virulent, insinuant que les représentants algériens offrent des refuges à des éléments considérés comme des terroristes, ce qui nuit aux relations bilatérales entre les deux pays.

Cette escalade verbale reflète des tensions persistantes entre le Mali et l'Algérie, exacerbées par des incidents militaires récents et des divergences sur la gestion de la sécurité dans la région.