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Les Comores étaient en pleine effervescence électorale ce dimanche 12 janvier 2025, alors que 340 000 citoyens étaient invités à participer au premier tour des élections législatives.
Ce scrutin vise à renouveler les 33 sièges de l’Assemblée nationale et intervient dans un climat politique marqué par des tensions et des controverses.
Les bureaux de vote ont ouvert à 8 heures et ont accueilli les électeurs jusqu’à 16 heures. Cependant, cette journée électorale ne s’est pas déroulée sans critiques. Certains partis de l’opposition, notamment le Juwa, dirigé par l’ancien président Ahmed Abdallah Sambi, ont appelé au boycott, dénonçant un processus qu’ils qualifient de "frauduleux". Sambi, figure emblématique de la politique comorienne, purge actuellement une peine de réclusion à perpétuité depuis 2022.
Malgré ces appels, plusieurs autres formations de l’opposition ont décidé de participer, cherchant à démontrer les limites du régime en place. "Nous voulons utiliser cette élection pour exposer les dysfonctionnements du gouvernement", a déclaré un membre de l’opposition sous couvert d’anonymat.
Ce scrutin intervient un an après la réélection controversée du président Azali Assoumani, accusé par ses détracteurs de dérive autoritaire et de manœuvres visant à préparer son fils, Nour El-Fath, à sa succession. Les critiques récurrentes de fraude électorale et de répression à l’encontre du gouvernement ont amplifié le scepticisme des électeurs.
Les résultats du premier tour sont attendus d’ici le 17 janvier. Les observateurs nationaux et internationaux suivent de près ces élections, perçues comme un test de la crédibilité démocratique des Comores.
Cette élection législative représente un moment décisif pour l’avenir politique du pays, où les dynamiques entre le pouvoir et l’opposition continuent de façonner la scène politique.
Élections législatives aux Comores : les urnes ouvertes pour 340 000 électeurs. ©HZK-LGDC
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