La France Renouvelle son Engagement pour la Liberté de Navigation en Démontrant sa Puissance Aérienne aux Philippines

La France a réaffirmé dimanche son engagement à défendre la liberté de navigation et de survol en Asie-Pacifique Selon un rapport publié sur AP News .

Elle a souligné que sa puissance militaire avancée, illustrée par la démonstration de ses avions de chasse supersoniques, dont deux ont atterri pour la première fois aux Philippines, lui permettrait de répondre rapidement à toute crise humanitaire ou de sécurité dans la région.

L'ambassadrice de France à Manille, Marie Fontanel, a indiqué que la France travaillait activement à la conclusion rapide d'un pacte de défense permettant le déploiement d'un plus grand nombre de forces pour des exercices conjoints aux Philippines.

Dans le cadre de l'élargissement de ses engagements de défense dans la région Indo-Pacifique, la France collabore avec les Philippines et d'autres nations d'Asie du Sud-Est. 

Cette initiative s'inscrit dans les efforts de l'administration du président philippin Ferdinand Marcos Jr. pour renforcer la défense territoriale du pays. 

Cela inclut une présence militaire américaine accrue aux Philippines, conforme à un accord de défense de 2014, ainsi que la construction d'alliances de sécurité avec des nations asiatiques et occidentales, face aux actions de plus en plus affirmatives de la Chine dans la mer de Chine méridionale disputée.

Une mission annuelle de l'armée de l'air française, appelée Pegase, visant à démontrer sa puissance de combat et à renforcer les relations de défense avec des pays amis, est arrivée ce week-end à la base aérienne de Clark, au nord de Manille. La mission comprenait deux avions de chasse Rafale et des avions cargo et de transport.

Pour démontrer sa capacité essentielle de ravitaillement en vol, l'armée de l'air française a emmené un petit groupe de journalistes, dont des représentants de l'Associated Press, à bord d'un Airbus A400M au-dessus des eaux philippines faisant face à la mer de Chine méridionale. Cependant, des turbulences ont contraint l'armée française à interrompre la manœuvre pour des raisons de sécurité.

Le personnel de l'armée de l'air philippine aura également l'occasion de voler à bord des Rafale et de se familiariser avec ces avions. Ces chasseurs ont été qualifiés de « changeurs de jeu » par le général de brigade de l'armée de l'air française Guillaume Thomas, chef de la mission aérienne, lors d'une conférence de presse.

« Ils nous permettent d'aller très loin et très vite et de réagir très rapidement… en cas de crise humanitaire ou même de crise de sécurité », a déclaré Thomas. « Nous sommes capables de déployer des forces de France pour être dans cette région du Pacifique en très peu de temps. »

Fontanel a précisé que la mission de l'armée de l'air française « n'est pas conçue pour cibler un pays ou une situation spécifique » et ne vise pas à exacerber les tensions régionales.

La France et les Philippines ont entamé des discussions préliminaires sur un accord de statut des forces qui fournirait un cadre juridique permettant aux troupes de chaque pays de tenir des exercices sur le territoire de l'autre. La France s'est engagée à finaliser un premier projet d'accord d'ici septembre, qui servira de base aux discussions futures, a indiqué Fontanel.

Outre la France, les Philippines mènent des négociations séparées avec le Canada et la Nouvelle-Zélande pour des accords similaires. Un pacte comparable a été signé avec le Japon plus tôt ce mois-ci.

La Chine a vivement critiqué ces alliances et les exercices militaires de grande envergure menés aux Philippines, affirmant que ces activités « montent une coalition » avec des pays extérieurs à l'Asie et avertissant que ces manœuvres pourraient provoquer des confrontations et déstabiliser la région.

Les responsables militaires philippins ont rejeté les critiques de la Chine, affirmant que les exercices et alliances visaient à renforcer la défense territoriale de Manille et n'étaient dirigés contre aucun pays en particulier.