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Les triathlètes olympiques nageront dans la Seine de Paris après des jours d'inquiétude sur la qualité de l'eau
Après plusieurs jours de retards et d'incertitudes concernant la qualité de l'eau de la Seine, les courses de triathlon olympique féminin et masculin se dérouleront finalement avec une épreuve de natation dans ce célèbre cours d'eau parisien, ont annoncé les organisateurs.
Cette décision marque un tournant pour la ville, les organisateurs des Jeux Olympiques et les athlètes, malgré les inquiétudes persistantes.
Les autorités avaient lancé un plan ambitieux de 1,4 milliard d'euros pour assainir la Seine, auparavant fortement polluée, et ont maintenu leur position selon laquelle les épreuves de natation du triathlon ainsi que celles de natation en eau libre prévues la semaine prochaine pouvaient se tenir en toute sécurité dans le fleuve.
Les derniers tests effectués ce mercredi ont confirmé que la qualité de l'eau était conforme aux normes. Les niveaux élevés de bactéries avaient contraint à reporter la course masculine, initialement prévue pour mardi, au mercredi, jour de la compétition féminine. Les événements de test pour permettre aux athlètes de se familiariser avec le parcours avaient déjà été annulés dimanche et lundi en raison de la même problématique.
La qualité de l'eau de la Seine est directement influencée par les précipitations, qui peuvent entraîner un écoulement des eaux usées dans le fleuve. De fortes pluies lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques vendredi, suivies de conditions pluvieuses samedi, ont aggravé la situation.
Les organisateurs, tout en annonçant des annulations et des reports, ont continué d'exprimer leur confiance dans la possibilité de maintenir les épreuves de natation comme prévu. Les données sur les niveaux d'E. coli et d'autres bactéries, essentielles à la prise de décision, n'ont pas été rendues publiques pendant plusieurs jours.
Des niveaux élevés d'E. coli peuvent indiquer une contamination par des eaux usées, ce qui peut entraîner des maladies telles que des infections urinaires ou intestinales. Les tests quotidiens mesurent les niveaux de cette bactérie fécale, et bien que les directives de sécurité de la World Triathlon et une directive de l'Union européenne de 2006 définissent des seuils, les experts soulignent que ces chiffres sont indicatifs et non absolus.
Aurélie Merle, directrice des sports pour Paris 2024, a indiqué que les échantillons étaient prélevés 21 heures et demie avant la prise de décision, laissant une certaine incertitude quant à leur précision le jour de la course. Elle a noté que les résultats des tests montraient que les niveaux d'E. coli étaient proches du seuil, avec une variation de 980 à 1 553 unités.
Les organisateurs ont également évoqué la possibilité de relocaliser les épreuves de natation en eau libre, prévues les 8 et 9 août, au stade nautique de Vaires-sur-Marne, dans la région parisienne, si nécessaire. Ce site, qui accueille déjà des compétitions d'aviron et de canoë-kayak, peut recevoir jusqu'à 15 000 spectateurs.
Les efforts pour rendre la Seine adaptée à la baignade incluent la construction d'un bassin géant pour capturer les eaux pluviales excédentaires et empêcher le déversement d'eaux usées, ainsi que la rénovation des infrastructures d'assainissement et l'amélioration des stations d'épuration. Il y a deux semaines, la maire de Paris, Anne Hidalgo, a elle-même nagé dans la Seine, accompagnée de Tony Estanguet, président de Paris 2024, et de nageurs des clubs locaux. Les données publiées la semaine dernière indiquaient des niveaux d'E. coli à 985 unités pour 100 millilitres à l'endroit appelé Bras Marie, légèrement au-dessus du seuil établi.
31 juillet 2024, France, Paris : Jeux Olympiques, Paris 2024, triathlon, distance olympique (1,5 km de natation, 40 km de vélo, 10 km de course à pied), les triathlètes nagent dans la Seine. Photo : Jan Woitas/dpa (Photo par Jan Woitas/picture alliance via Getty Images)
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