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Le Bangladesh traverse sa pire crise politique depuis 2015 après la démission forcée de la Première ministre Sheikh Hasina, surnommée la "Dame de fer".
Cette démission intervient après des affrontements violents ayant fait au moins 94 morts.
Les manifestations, initialement déclenchées par une réforme des règles de recrutement dans la fonction publique, ont rapidement dégénéré.
Les étudiants ont protesté contre la restauration d'un système de quotas favorisant les familles des vétérans de l'indépendance, aboli partiellement en 2018 puis rétabli en juin dernier par la justice. La contestation s'est intensifiée mi-juillet, avec les premiers décès dus à la répression, et s'est transformée en appel à la démission de Sheikh Hasina.
Le dimanche 4 août, Dacca s'est transformée en champ de bataille, les manifestants incendiant des véhicules près d'un hôpital et forçant le gouvernement à fermer les écoles et universités, ainsi qu'à déployer l'armée. Le lendemain, des milliers de manifestants ont pris d'assaut le palais de Sheikh Hasina, qui a été évacuée par hélicoptère vers un lieu sûr.
Le chef de l'armée, le général Waker-Uz-Zaman, a annoncé la formation d'un gouvernement intérimaire excluant la Ligue Awami, le parti de Sheikh Hasina. Il a assuré avoir contacté les principaux partis d'opposition et membres de la société civile, tout en promettant de poursuivre les responsables des violences récentes.
Le général a souligné la nécessité de restaurer la paix et de mettre fin à la violence, tout en précisant que l'état d'urgence serait évité si la situation s'améliore. Il a également appelé les étudiants à rester calmes et à aider à rétablir l'ordre.
Depuis le début des manifestations début juillet, environ 300 personnes ont perdu la vie, plongeant ce pays de 170 millions d'habitants dans une profonde crise sociale et politique.
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