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Laurent Vinatier, un chercheur français spécialisé dans l'étude des pays post-soviétiques, a vu son procès s'ouvrir à Moscou ce mardi, avant d'être rapidement ajourné au 16 septembre.
Accusé de collecte illégale d'informations militaires en Russie, il est détenu depuis son arrestation en juin dernier, avec une détention provisoire prolongée jusqu'au 21 février 2025.
Vinatier, collaborateur d'une ONG suisse dédiée à la médiation dans les conflits internationaux, est accusé par les autorités russes de ne pas s'être enregistré en tant qu'« agent de l'étranger », une obligation légale imposée à ceux qui, selon Moscou, participent à des activités pouvant menacer la sécurité nationale.
Le FSB, les services de sécurité russes, allègue qu'il aurait établi de nombreux contacts avec des experts militaires et fonctionnaires russes, collectant des informations sensibles pouvant être utilisées à des fins d'espionnage.
Cependant, Vinatier a plaidé son ignorance de cette obligation légale, affirmant qu'il n'était pas au courant de la nécessité de s'enregistrer sous ce statut. Il a également exprimé son attachement à la Russie, un pays où il vit avec sa femme russe et leurs quatre enfants.
Malgré ses demandes répétées pour être assigné à résidence, les autorités russes ont maintenu son incarcération.
Cette affaire s'inscrit dans un contexte diplomatique tendu entre la France et la Russie.
Le ministère français des Affaires étrangères considère la détention de Laurent Vinatier comme arbitraire et a exigé sa libération, soulignant que les accusations portées contre lui ne sont pas fondées.
Le cas de Vinatier pourrait ainsi devenir un nouvel élément de friction dans les relations déjà complexes entre les deux pays.
Le procès de Laurent Vinatier, qui se tiendra à nouveau le 16 septembre, sera scruté de près par la communauté internationale, alors que la diplomatie française continue de plaider pour la libération de son ressortissant.
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