radio sisko fm
Le président russe Vladimir Poutine est arrivé en Mongolie lundi soir pour une visite officielle, sa première dans un pays membre de la Cour pénale internationale (CPI) depuis l’émission d’un mandat d’arrêt à son encontre en mars 2023.
Ce mandat vise Poutine pour des accusations de déportation illégale d'enfants ukrainiens vers la Russie, dans le contexte de la guerre en Ukraine.
La Mongolie, signataire du Statut de Rome, qui a établi la CPI, est théoriquement obligée d'arrêter toute personne faisant l'objet d'un mandat de la Cour.
Cependant, le gouvernement mongol n’a pris aucune mesure pour arrêter le président russe, malgré les appels de l’Ukraine et d’organisations de défense des droits de l’homme, dont Amnesty International.
Le porte-parole du ministère ukrainien des Affaires étrangères a exprimé sa colère, accusant la Mongolie de complicité dans les crimes de guerre imputés à Poutine.
Malgré ces critiques, le Kremlin avait affirmé la semaine dernière qu'il ne craignait pas une éventuelle arrestation du président russe.
Les autorités mongoles, de leur côté, n'ont pas réagi aux demandes d'exécution du mandat d'arrêt, et un porte-parole du président a démenti les rumeurs selon lesquelles la CPI aurait adressé une requête formelle en ce sens.
La Mongolie, qui partage des liens historiques et culturels forts avec la Russie et dépend économiquement de ses relations avec Moscou et Pékin, a opté pour la discrétion.
En dépit des protestations de certains citoyens, dont une manifestation prévue au Monument d’Oulan-Bator pour les victimes de la répression politique, le gouvernement mongol continue de recevoir Vladimir Poutine, soulignant ainsi les enjeux géopolitiques complexes auxquels le pays est confronté.
Ce développement met en lumière les limites de l'influence de la CPI, dont les sanctions en cas de non-respect de ses mandats se limitent souvent à des remontrances verbales, sans véritable effet coercitif.
La situation rappelle d'autres précédents où des dirigeants poursuivis par la CPI ont voyagé librement dans des pays membres sans être inquiétés.
Ajouter un commentaire
Commentaires