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Le procès des viols de Gisèle Pelicot s'est poursuivi vendredi devant la cour criminelle du Vaucluse avec la diffusion d'une dizaine de vidéos des agressions.
Les images, explicites, montrent la victime profondément endormie, droguée à son insu par son mari Dominique Pelicot, tandis qu'elle subit des violences sexuelles répétées.
Ce dernier avait minutieusement filmé ces actes, accumulant près de 4.000 fichiers.
La décision de projeter ces vidéos en audience publique a suscité un vif débat entre les avocats des parties. La défense a critiqué la diffusion, craignant un <<< tribunal de la foule >> et arguant que les rapports d'enquête suffisaient.
Toutefois, après délibération, le président a jugé que ces images étaient nécessaires pour confronter les versions des accusés, en particulier ceux qui nient les faits.
Les réactions des accusés face aux vidéos ont été variées. Certains, comme Dominique Pelicot, ont détourné le regard, tandis que d'autres, à l'image de Redouan E.F., ont observé attentivement les scènes.
Ce dernier, ancien infirmier, a déclaré avoir pensé que la victime feignait de dormir, se basant sur de légers mouvements.
Gisèle Pelicot, qui n'a aucun souvenir des sévices, est restée dans la salle pendant la projection des vidéos.
Ses avocats ont rappelé la difficulté de son combat, soulignant qu'elle témoigne aujourd'hui pour éviter que d'autres femmes subissent des épreuves similaires.
Le procès continue, avec des débats centrés sur la responsabilité des accusés et l'impact des preuves vidéo.
Scène d'audience lors du procès des viols de Mazan, avec la diffusion des preuves vidéos. © Radio Sisko FM, illustration générée par IA.
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