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Le président sud-coréen Yoon Suk-yeol a présenté ses excuses publiques après avoir brièvement imposé la loi martiale, un acte qui a provoqué une indignation nationale et des appels à sa destitution.
Cette mesure, décrite comme une tentative de contrôle des institutions, a duré cinq heures avant d’être annulée face à la pression populaire et politique.
Dans une allocution télévisée, M. Yoon a exprimé ses "excuses sincères" pour avoir causé "anxiété et confusion" parmi la population.
Il a promis qu’aucune mesure similaire ne serait prise à l’avenir, soulignant que cette décision visait à "prévenir une crise nationale", une justification que ses détracteurs jugent peu convaincante.
L’incident survient à un moment où l’Assemblée nationale sud-coréenne se prépare à voter une motion de destitution contre le président. Cependant, la situation semble bloquée.
Une partie des députés du parti au pouvoir, qui soutiennent encore M. Yoon, ont quitté l’hémicycle, rendant improbable l’adoption de la motion.
Malgré tout, l’opposition reste déterminée. "Cette loi martiale, bien qu’éphémère, montre une tentative inacceptable de restreindre les libertés démocratiques.
Nous ne pouvons pas permettre qu’un tel précédent soit établi", a déclaré Lee Jae-myung, chef du principal parti d’opposition, lors d’une conférence de presse.
Dans les rues de Séoul, environ 150 000 manifestants se sont rassemblés devant le Parlement pour réclamer la démission immédiate de Yoon Suk-yeol.
Brandissant des pancartes et scandant des slogans pro-démocratie, les protestataires ont dénoncé une tentative de dérive autoritaire.
"Nous ne pouvons pas tolérer que notre président utilise la loi martiale comme un outil politique", a affirmé Kim Ji-young, une étudiante de 23 ans présente au rassemblement.
Alors que la Corée du Sud traverse une période de turbulences politiques, la destitution du président reste incertaine. Même si l’Assemblée nationale parvient à voter en faveur de cette motion, le processus nécessitera l’approbation de la Cour constitutionnelle, une étape complexe qui pourrait prendre des mois.
Cette crise révèle les fractures politiques profondes qui divisent le pays.
Pour beaucoup, cet épisode soulève des questions fondamentales sur l’équilibre des pouvoirs en Corée du Sud et sur les limites des actions présidentielles dans un système démocratique.
Manifestation massive à Séoul : 150 000 personnes réclament la destitution du président Yoon Suk-yeol après la loi martiale. © Radio sisko fm.
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