L'ex-président Rivlin : la reine Elizabeth pensait qu'« chaque Israélien était soit un terroriste, soit le fils d'un terroriste »

L'ancien président israélien Reuven Rivlin a récemment évoqué les relations complexes entre Israël et la défunte reine Elizabeth II, affirmant que sa perception de l'État juif influençait leurs interactions. 

Selon Rivlin, ces tensions découlaient de la vision de la souveraine sur les Israéliens.

Lors d'un gala à Londres marquant les 100 ans de l'Institut de technologie Technion de Haïfa, Rivlin a déclaré : « La relation entre nous et la reine Elizabeth était un peu difficile parce qu'elle croyait que chacun d'entre nous était soit un terroriste, soit le fils d'un terroriste. » Ces propos, rapportés par le British Jewish News, mettent en lumière un aspect rarement abordé des relations diplomatiques entre Israël et le Royaume-Uni.

Rivlin a également souligné que la reine Elizabeth refusait de recevoir des responsables israéliens au palais de Buckingham, sauf lors d’événements internationaux. Cette politique contraste avec l'attitude du roi Charles III, décrit par l'ancien président comme étant « si amical ».

Tout au long de son règne de plus de 70 ans, Elizabeth II a maintenu des relations cordiales avec les personnalités de la communauté juive et certains dirigeants israéliens. Cependant, elle n’a jamais effectué de visite officielle en Israël, bien qu’elle se soit rendue dans des dizaines d'autres pays au cours de son règne.

Bien que la reine elle-même ne soit jamais allée en Israël, le prince Charles s’y est rendu à plusieurs reprises. En 1995 et 2016, il a assisté aux funérailles des Premiers ministres Yitzhak Rabin et Shimon Peres. Ce n’est qu’en 2020 qu’il a effectué sa première visite officielle dans le cadre du Forum mondial de l'Holocauste, marquant un rapprochement progressif entre la famille royale britannique et l'État hébreu.

Ces révélations de Rivlin rappellent les tensions historiques entre le Royaume-Uni et Israël, remontant à la fin du mandat britannique sur la Palestine, marqué par des affrontements violents entre les autorités britanniques et des groupes sionistes. Ces événements auraient pu façonner la perception de la reine sur Israël et ses citoyens.

Malgré ces frictions, Elizabeth II reste une figure respectée au sein de la communauté juive mondiale, notamment pour son attitude bienveillante envers les réfugiés juifs pendant et après la Seconde Guerre mondiale. La déclaration de Rivlin jette cependant une lumière différente sur les coulisses de la diplomatie royale et pose des questions sur l’impact des perceptions personnelles dans les relations internationales.

Cet article s’appuie sur les informations rapportées par le Times of Israel et le British Jewish News.