2024 : Une année noire pour les journalistes, avec un tiers des décès attribués à Israël

Publié le 13 décembre 2024 à 10:35

radio sisko fm

En 2024, selon le dernier rapport de Reporters sans frontières (RSF), 54 journalistes ont perdu la vie dans le monde en raison de leurs activités professionnelles. 

Un chiffre alarmant, marqué par un constat accablant : un tiers de ces décès, soit 18 journalistes, sont attribués aux forces armées israéliennes, majoritairement dans la bande de Gaza et au Liban.

RSF indique que sur les 54 décès recensés, la majorité des victimes étaient engagées dans des zones de conflit actif, où les journalistes sont souvent pris pour cible ou se retrouvent en première ligne des violences. 

En particulier, la bande de Gaza s'impose comme l'un des territoires les plus meurtriers, avec 16 journalistes tués en raison des affrontements qui s'y déroulent.

De son côté, la Fédération internationale des journalistes (FIJ) rapporte un nombre encore plus élevé, recensant 104 professionnels des médias tués cette année, dont plus de la moitié dans la bande de Gaza. 

Cette divergence s'explique par des méthodologies différentes entre les organisations, mais le message reste clair : 2024 s'inscrit comme une année particulièrement sombre pour les acteurs de la presse.

Depuis le début de l'offensive israélienne en octobre 2023, la situation pour les journalistes présents sur le terrain s'est considérablement détériorée. 

À ce jour, RSF recense un total de 138 journalistes tués depuis cette date, dont 55 uniquement cette année. Gaza est désormais qualifiée par certains médias comme "le plus grand cimetière de journalistes" en raison des dangers extrêmes auxquels ces derniers sont exposés.

Face à ces chiffres, RSF et d'autres organisations internationales appellent à des mesures urgentes pour protéger les journalistes, notamment dans les zones de conflit. "Les journalistes ne sont pas des cibles", martèle RSF, rappelant que leur rôle est essentiel pour garantir le droit à l'information et documenter les réalités des conflits.

En plus des décès, RSF rapporte également une augmentation des cas d'incarcération et de séquestration de journalistes. En 2024, plus de 550 journalistes ont été emprisonnés dans le monde, un chiffre record qui témoigne d'une répression accrue de la liberté d'expression à l'échelle globale.

Alors que les conflits continuent de s'intensifier dans certaines régions, notamment au Moyen-Orient, les journalistes se retrouvent toujours plus exposés. 

Cette situation soulève des questions cruciales sur la nécessité de renforcer les protections internationales pour les reporters, tout en appelant les parties prenantes à respecter leur neutralité et leur rôle fondamental dans une société démocratique.

Un hommage aux journalistes tués en 2024, marqué par une hausse alarmante des violences en zones de conflit.  Photo : @cerfiafr sur Twitter (X)

Un hommage aux journalistes tués en 2024, marqué par une hausse alarmante des violences en zones de conflit.

Photo : @cerfiafr sur Twitter (X)

Ajouter un commentaire

Commentaires

Il n'y a pas encore de commentaire.