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Les autorités guatémaltèques ont récemment libéré 160 mineurs retenus dans la secte juive ultra-orthodoxe Lev Tahor.
L'opération, menée à Oratorio, à environ 78 kilomètres de Guatemala City, répondait à des allégations graves d'abus sur mineurs, notamment des viols, des mariages forcés et des cas de traite humaine.
La procureure Nancy Paiz, représentant le Bureau du Procureur contre la Traite des Personnes, a déclaré que les preuves recueillies, incluant des examens médicaux et des témoignages, confirmaient l’existence de diverses formes de traite humaine. "Les preuves montrent que ces enfants étaient soumis à des mariages forcés, à des abus sexuels et à d’autres formes de mauvais traitements," a-t-elle précisé lors d'une conférence de presse.
Les enfants, désormais placés sous la protection du gouvernement, reçoivent une assistance médicale et psychologique. Les autorités poursuivent leur enquête pour identifier d’éventuelles autres victimes et déterminer les responsabilités pénales au sein de la communauté.
Fondée en 1988 en Israël, Lev Tahor est connue pour sa stricte interprétation des pratiques religieuses juives. La communauté impose des codes vestimentaires austères, des mariages arrangés, et de longues séances de prière. Depuis sa création, elle a été accusée de multiples violations, notamment de kidnapping, de mariages d’enfants et de violences physiques.
Après avoir été chassée de plusieurs pays, notamment le Canada et les États-Unis, la communauté s’était établie au Mexique et au Guatemala entre 2014 et 2017.
La Communauté Juive du Guatemala a rapidement réagi, affirmant que Lev Tahor n'était pas affiliée à son organisation. Elle a également exprimé son soutien total aux autorités dans leurs efforts pour protéger les mineurs. "Nous soutenons les enquêtes nécessaires pour protéger l'intégrité et la vie des enfants et d'autres groupes vulnérables," a déclaré l’organisation dans un communiqué.
Ce sauvetage relance les débats autour des pratiques des sectes religieuses et de leur supervision par les autorités. Alors que les mineurs sont en sécurité, la communauté internationale surveille de près l’évolution de cette affaire, qui pourrait avoir des ramifications au-delà des frontières du Guatemala.
L’enquête se poursuit pour établir les responsabilités des membres de Lev Tahor, certains d’entre eux étant déjà sous le coup d’accusations similaires dans d’autres pays.
Guatemala : 160 mineurs libérés d'une secte ultra-orthodoxe Lev Tahor, accusée d'abus graves et de traite humaine. / Images : Infos minutes
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