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Dans un contexte de tensions diplomatiques exacerbées par le conflit en Ukraine, la Russie a fermement rejeté les propositions avancées par l’équipe de transition de Donald Trump.
Sergueï Lavrov, ministre des Affaires étrangères russe, a exprimé publiquement son désaccord, qualifiant ces suggestions de "contraires aux intérêts fondamentaux de la Russie".
Des propositions jugées inacceptables
Selon des sources proches du dossier, les propositions incluaient un report de 20 ans de l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN ainsi que le déploiement de forces de maintien de la paix européennes et britanniques sur le territoire ukrainien. Pour Moscou, ces mesures constituent une atteinte à sa sécurité nationale et une ingérence inacceptable dans les affaires d’un pays voisin.
Dans une déclaration officielle, Sergueï Lavrov a souligné que "la présence de forces étrangères en Ukraine ne ferait qu'aggraver les tensions et déstabiliser davantage la région". Il a également affirmé que la Russie restait fermement opposée à toute perspective d’intégration de l’Ukraine dans l’OTAN, un point que Moscou considère comme une "ligne rouge infranchissable".
Pas de dialogue officiel avec Washington
Le ministre a également précisé que Moscou n’a reçu aucun signal officiel de la part des États-Unis concernant un règlement de la crise ukrainienne. Jusqu’à l’investiture officielle de Donald Trump le 20 janvier 2025, l’administration Biden demeure responsable de la politique étrangère américaine, a-t-il rappelé.
Un contexte de tensions accrues
Ces déclarations surviennent alors que les relations entre la Russie et l’Occident restent tendues, notamment en raison des sanctions économiques imposées à Moscou et des affrontements persistants dans l’est de l’Ukraine. Malgré tout, la Russie continue de plaider pour un règlement négocié du conflit, en insistant sur l’implication des parties locales et le rejet de toute intervention extérieure.
Un avenir incertain
Alors que le président élu Donald Trump a exprimé son souhait d’améliorer les relations avec la Russie, cette première divergence met en lumière les défis qui attendent les deux nations dans leurs efforts de rapprochement. Pour l’instant, le Kremlin semble peu disposé à faire des concessions, notamment sur des questions qu’il considère comme vitales pour sa souveraineté et sa sécurité.
Les prochaines semaines seront déterminantes pour évaluer si un dialogue constructif entre Washington et Moscou est encore envisageable.
Sergueï Lavrov lors d'une conférence de presse à Moscou.
Photo : mid.ru
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