radio sisko fm
Une équipe de chercheurs, notamment de l’Université de Pékin, a mis au point une méthode innovante d’impression sur ADN, inspirée des presses d’imprimerie traditionnelles.
Cette avancée pourrait transformer le stockage de données en le rendant plus rapide, accessible et extrêmement durable.
L’ADN, un support hors pair pour l’avenir numérique
Alors que les technologies actuelles de stockage montrent leurs limites, l’ADN se distingue par son potentiel exceptionnel.
Un centimètre cube d’ADN peut conserver jusqu’à 10 exaoctets de données, soit des millions de fois plus qu’un disque dur classique, et ce, pendant des millénaires.
Cependant, les méthodes traditionnelles d’encodage via synthèse nucléotidique sont lentes, coûteuses et complexes.
La nouvelle technique repose sur une innovation clé : la méthylation épigénétique. Contrairement aux méthodes conventionnelles, ce n’est pas la séquence d’ADN elle-même qui transporte l’information, mais une modification chimique des bases. Une base méthylée représente un « 1 », tandis qu’une base non méthylée est un « 0 ». Ces données sont ensuite lues grâce à un séquençage à nanopores, offrant une précision impressionnante de 98,58 %.
Une accessibilité sans précédent
Fait notable, cette technique ne nécessite aucune compétence scientifique avancée. Lors d’un test, 60 volontaires sans expérience en laboratoire ont réussi à encoder et récupérer des données grâce à une plateforme intuitive appelée iDNAdrive. En ajoutant simplement les réactifs nécessaires dans un tube, les utilisateurs ont pu sauvegarder environ 5 000 bits de données.
Les chercheurs ont également démontré la rapidité de cette méthode en encodant deux images (un tigre et un panda) représentant des milliers de bits. Là où les méthodes traditionnelles nécessitaient jusqu’à 20 minutes pour chaque nucléotide, la nouvelle technique imprime simultanément 350 bits en une seule opération.
Un avenir prometteur pour le stockage numérique
Bien que déjà performante, cette technologie est encore perfectible. L’équipe prévoit d’augmenter la vitesse d’écriture, de réduire les coûts et d’élargir les possibilités d’encodage à d’autres bases nucléotidiques. En démocratisant le stockage sur ADN, cette technique pourrait bien marquer une avancée majeure dans la gestion des données à l’échelle mondiale.
Avec cette innovation, l’ADN se positionne non seulement comme un outil biologique, mais comme le futur pilier du numérique.
Représentation futuriste de la technologie de stockage sur ADN. © Radio Sisko FM - Illustration générée par IA.
Ajouter un commentaire
Commentaires