Évacuation d'urgence à La Ciotat : des familles contraintes de quitter leurs logements

Dans la nuit du lundi 25 au mardi 26 novembre, une opération d’évacuation d’urgence a eu lieu au 32 rue Antoine-Pirrodi, dans le centre ancien de La Ciotat. 

18 personnes, incluant des familles avec enfants et des personnes âgées, ont été contraintes de quitter leur domicile après la mise en place d’un arrêté de péril imminent, selon les informations recueillies auprès des autorités locales et des témoins.

Une intervention rapide et massive

L’évacuation, déclenchée à 23h56, a mobilisé une quarantaine de secouristes, dont des équipes spécialisées dans le sauvetage et le déblaiement. 

Les pompiers, la police, ainsi que les services d’hygiène et de prévention de la mairie, se sont rendus sur place après qu’un affaissement inquiétant du plancher entre le 2ᵉ et le 3ᵉ étage a été constaté. 

Cette intervention visait à sécuriser les habitants et à évaluer la stabilité de la structure.

Des conditions de relogement précaires

Les sinistrés ont été relogés provisoirement dans des chambres d’hôtel de 13 m² dès 3h du matin. Ces conditions, bien que nécessaires, suscitent des inquiétudes parmi les familles. "Nous ne pouvons pas cuisiner, alors que nous avons des enfants à charge", déplore un habitant. 

Les services sociaux de la mairie s’efforcent de trouver des solutions durables, mais la situation reste critique.

Un centre ancien en difficulté

Cette évacuation s’inscrit dans un contexte récurrent de dégradations des immeubles du centre ancien de La Ciotat. 

En début d’année, des arrêtés de péril imminent avaient déjà été émis pour plusieurs bâtiments situés rue du Grand Madier et quai François-Mitterrand. Des habitants appellent à des actions plus fermes pour éviter un drame similaire à celui de la rue d’Aubagne à Marseille.

Critiques à l’égard des autorités locales

L’absence du maire, Alexandre Doriol, lors de l’intervention, a été vivement critiquée par des résidents, qui dénoncent un manque de réactivité face à la gestion des immeubles anciens. "Les propriétaires doivent remettre ces logements aux normes, et la municipalité doit agir avant qu’un drame arrive", insiste un sinistré.

Un suivi nécessaire

Des analyses approfondies sont en cours pour évaluer les travaux nécessaires à la réhabilitation des immeubles concernés. 

Les familles, quant à elles, espèrent une prise en charge plus adaptée et appellent à une solidarité locale pour les aider à traverser cette épreuve.