Marseille : condamnation d’une infirmière pour avoir administré une surdose létale d’adrénaline

Le 10 septembre, le tribunal correctionnel de Marseille a condamné une infirmière de l'Assistance Publique-Hôpitaux de Marseille (AP-HM) à 12 mois de prison avec sursis pour homicide involontaire. 

L'infirmière a administré une dose d’adrénaline 1.000 fois supérieure à celle prescrite à une patiente, entraînant sa mort.

Le 5 septembre 2017, la patiente de 47 ans, admise pour une polyarthrite rhumatoïde, a subi un choc anaphylactique après une injection. 

Un interne avait prescrit 20 microgrammes d'adrénaline, mais l'infirmière a injecté 20 milligrammes, soit 1.000 fois plus. L’erreur n’a été découverte que le lendemain, après le transfert de la patiente en réanimation. La patiente est décédée le 9 septembre.

Le jugement, inférieur aux 15 mois de prison avec sursis requis par le parquet, ne prévoit pas de dommages et intérêts pour la famille de la victime. L'infirmière, désormais retraitée, avait affirmé ne pas comprendre l’importance du dosage correct, mais le chef de service a précisé que la dose prescrite en cas d’arrêt cardiaque est d'un milligramme.

Me Philippe Bonfils, avocat de l'infirmière, a indiqué que l’appel est peu probable, bien que la responsabilité de l’hôpital, également condamnée à verser des dommages et intérêts mais faisant appel, ait été évoquée. L’avocat a souligné la difficulté pour son client d’assumer seule cette responsabilité.