Le parc du Tassili en Algérie menacé par le climat et le tourisme

Le parc culturel du Tassili n'Ajjer en Algérie, classé au patrimoine mondial de l'UNESCO, fait face à de multiples menaces qui mettent en péril ses richesses naturelles et archéologiques. 

Selon l'Office national du parc culturel du Tassili, une mission de contrôle effectuée en août 2024 a révélé une intensification du braconnage, notamment concernant la gazelle dorcas, une espèce en voie de disparition. 

En dépit des lois de protection, cet animal continue d'être victime de chasse illégale.

En parallèle, les autorités ont signalé une dégradation des peintures rupestres néolithiques, endommagées par des facteurs naturels mais aussi par des touristes irrespectueux. 

Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent des actes de vandalisme, tels que des graffitis et des gravures arrachées.

Le nombre de visiteurs a considérablement augmenté ces dernières années, avec près de 490 000 touristes en 2022-2023, selon Mokhtar Didouche, ministre du Tourisme. 

Cette affluence, facilitée par l'amélioration des infrastructures et des procédures de visas, accentue la pression sur les sites fragiles du parc, qui s’étend sur 138 000 km², rendant sa surveillance difficile.

Le Tassili n'Ajjer abrite une biodiversité unique, dont plusieurs espèces menacées, comme le guépard et le mouflon à manchettes. 

Le réchauffement climatique et la sécheresse ajoutent à ces menaces. 

Cependant, les récentes précipitations exceptionnelles enregistrées en 2024 apportent une trêve momentanée à cette région désertique.

Pour faire face à ces défis, l’Office du parc du Tassili appelle à renforcer les moyens de protection, à sensibiliser le public et à encourager un tourisme plus durable, tout en collaborant avec des organisations internationales pour préserver ce trésor mondial.