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Un nouveau scandale éclate au Maroc après la diffusion d'images montrant des jeunes migrants marocains maltraités par les forces de l'ordre à la suite d'une tentative de passage vers l'enclave espagnole de Ceuta le 15 septembre 2024.
Les autorités marocaines avaient mis en place un important dispositif de sécurité, notamment en fermant les accès à la mer dans la ville de Fnideq, pour empêcher cette "grande évasion" annoncée sur les réseaux sociaux.
Selon de nombreux observateurs, cette mobilisation est sans précédent dans le pays.
Des vidéos et photos partagées en ligne montrent des migrants presque nus, parqués au sol, et certains portant des traces de violences, provoquant une vague d'indignation.
L'Association marocaine des droits humains (AMDH) a dénoncé des « traitements inhumains et dégradants », et des témoignages accusent les forces de l'ordre de tortures.
Le gouvernement marocain est critiqué pour sa gestion de la situation, certains le soupçonnant de chercher à satisfaire les demandes de contrôle migratoire du gouvernement espagnol.
Face à ces accusations, le procureur du roi près la cour d'appel de Tétouan a annoncé l'ouverture d'une enquête pour vérifier les faits et la diffusion des images.
Diffusion de photos de migrants assis par terre devant des véhicules des Forces auxiliaires: le parquet ordonne une enquêtehttps://t.co/J2i7qU11FN
— Le360 (@Le360fr) September 17, 2024
Toutefois, le scepticisme persiste parmi la population quant à la portée réelle de cette enquête. Ce n'est pas la première fois que le Maroc fait face à des accusations similaires.
En juin 2022, des violences avaient été signalées lors d'une répression contre des migrants à Melilla, sans que les responsables ne soient poursuivis.
Ce scandale relance le débat sur la gestion des flux migratoires entre le Maroc et l'Espagne, dans un contexte où Rabat a renforcé son rôle de contrôle en échange d'un soutien diplomatique espagnol sur la question du Sahara occidental.
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