L’Algérie dénonce un accord déséquilibré avec l’Union européenne : une exploitation déguisée ?

L’Algérie a exprimé des préoccupations concernant son accord d’association avec l’Union européenne, en vigueur depuis 2005. 

Selon le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, cet accord a principalement profité aux pays de l’UE, soulevant des interrogations sur son déséquilibre.

Dans une réponse à une question du député Abdelouahab Yagoubi, Attaf a mentionné un conflit commercial survenu après que Bruxelles a engagé une procédure de règlement des différends à la suite de restrictions algériennes sur les importations. 

Ces mesures visent à préserver les réserves de change et à réindustrialiser le pays.

Attaf a affirmé que, bien que l’UE demande la levée de certaines mesures commerciales, les échanges entre l’Algérie et l’UE ont augmenté de plus de 20 % en 2023 par rapport à l’année précédente. 

Il a également souligné que l’évaluation de l’accord montre des déséquilibres importants, avec un déficit chronique de la balance commerciale hors hydrocarbures, malgré un volume d’échanges de 1.000 milliards de dollars depuis 2005.

Le ministre a annoncé que le président de la République a demandé une révision de l’accord, en visant une approche "gagnant-gagnant" qui favoriserait les producteurs algériens et la création d’emplois. 

Attaf a assuré que le conflit commercial avec l’UE n’aura pas de conséquences financières pour l’Algérie.