Bordeaux envisage de bannir les navires de croisière de son centre-ville : une décision controversée

Publié le 22 août 2024 à 13:30

radio sisko fm

Bordeaux, une ville prisée par les navires de croisière, pourrait bientôt interdire leur accès à son centre historique.

Le maire Pierre Hurmic, membre du parti écologiste, souhaite mettre fin à la présence de ces « immeubles flottants » qui, selon lui, altèrent la beauté du cœur de la ville et contribuent à la pollution.

Cette proposition fait suite aux plaintes croissantes des habitants, qui expriment leur mécontentement face aux impacts visuels et environnementaux causés par ces navires.

Malgré les efforts déjà réalisés pour limiter le nombre de ces bateaux à 40 par an, leur présence au Port de la Lune, un site inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, continue de poser problème. Les autorités locales proposent ainsi de déplacer l'amarrage des navires plus au nord, en aval du pont Chaban-Delmas, sur la rive droite de la Garonne. Cette solution permettrait de préserver les sites historiques du centre-ville tout en maintenant une certaine activité portuaire.

Cependant, l'idée d'un bannissement total divise. La Chambre de commerce et d'industrie de Bordeaux Gironde, par la voix de son président Patrick Seguin, a exprimé ses inquiétudes quant aux conséquences économiques d'un tel déplacement. Les croisiéristes représentent une source de revenu non négligeable pour la ville, notamment à travers le commerce du vin, très prisé par les touristes. Georges Simon, président de l'association des commerçants "Bordeaux Mon Commerce", partage cet avis, bien qu'il reconnaisse l'importance des considérations environnementales soulevées par le maire.

La décision finale de la municipalité pourrait ainsi devoir trouver un équilibre délicat entre les préoccupations écologiques et les impératifs économiques.

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