Anissa Chafai
Le tribunal correctionnel de Nantes a condamné la compagnie aérienne easyJet, le jeudi 12 septembre 2024, à une amende de 40 000 euros pour discrimination.
La société a été reconnue coupable d'avoir refusé l'embarquement à une passagère en fauteuil roulant, lors d’un vol en partance de l’aéroport de Nantes-Atlantique, faute d’accompagnateur.
Un incident remontant à 2011
Les faits remontent à 2011, lorsque la plaignante, une Vendéenne à mobilité réduite, s’est vue refuser l'accès à son vol à la dernière minute en raison de l'absence d'un accompagnateur.
Ce refus a été jugé comme une discrimination par la justice, entraînant une des plus lourdes amendes infligées à une compagnie aérienne dans ce type d’affaire.
EasyJet réagit
Dans un communiqué, easyJet Suisse a déclaré qu’elle n’avait « jamais eu l’intention de discriminer [la plaignante] ou tout autre passager à mobilité réduite » et a souligné n'avoir reçu aucune autre plainte pour discrimination depuis cet incident.
La compagnie a également assuré avoir pris des mesures pour améliorer l'accessibilité de ses services. « EasyJet a passé en revue toutes les différentes étapes du parcours passager afin de s’assurer qu’il soit le plus fluide possible pour tous », a précisé l’entreprise.
Elle affirme avoir investi « de manière significative dans la mise en place de dispositifs d’accessibilité et dans la formation de l’équipage et du personnel au sol », avec un service client dédié aux passagers nécessitant une assistance particulière.
Des efforts pour l'accessibilité
Depuis l'incident, easyJet indique avoir fait des efforts pour s'assurer que de tels événements ne se reproduisent plus.
La compagnie met désormais en avant des formations spécifiques pour son personnel, visant à mieux accueillir et assister les passagers à mobilité réduite.
Cette condamnation rappelle l'importance des droits des passagers handicapés et des obligations des compagnies aériennes en matière d'accessibilité.
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