Laurent Vinatier plaide coupable en Russie, procès reporté au 14 octobre

Laurent Vinatier, un chercheur français détenu en Russie depuis le 6 juin 2024, a plaidé coupable ce lundi 16 septembre devant un tribunal de Moscou. 

Vinatier est accusé de ne pas s'être enregistré en tant qu'« agent de l'étranger » et d'avoir collecté des informations sur les activités militaires russes, une infraction qui pourrait menacer la sécurité de l'État russe. 

Il encourt une peine pouvant aller jusqu'à cinq ans de prison.

Lors de l'audience, Vinatier a déclaré : « Je plaide entièrement coupable. » Cette reconnaissance de culpabilité a entraîné le report du procès au 14 octobre, afin de permettre au procureur d'ajuster sa position face à ces nouvelles informations.

Chercheur spécialiste de l’espace post-soviétique au sein du Centre pour le dialogue humanitaire, une ONG suisse, Vinatier avait déjà admis ne pas avoir respecté la loi russe en omettant de s'enregistrer, tout en expliquant son ignorance de cette législation. 

Alors que des accusations plus graves, comme l'espionnage, étaient initialement redoutées, les charges retenues contre lui concernent principalement le manquement à l'enregistrement et la collecte non autorisée d'informations.

Sa détention provisoire a été prolongée jusqu'au 21 février 2025. Pendant une pause de l’audience, il a exprimé son inquiétude pour sa famille. 

Son arrestation survient dans un contexte de tensions diplomatiques entre la Russie et la France, Moscou accusant Paris de soutenir l'Ukraine et de mener des actions de déstabilisation sur le territoire russe. 

Cette affaire fait écho à d’autres arrestations récentes d’Occidentaux en Russie, souvent perçues comme des tentatives de pression diplomatique.