Assemblée nationale : la polémique autour des minutes de silence refait surface

Lors de la session du mardi 1er octobre à l'Assemblée nationale, une nouvelle polémique a éclaté autour de la pratique des minutes de silence. 

Avant le discours de politique générale du Premier ministre Michel Barnier, une minute de silence a été observée en hommage à Philippine, une jeune étudiante de 19 ans retrouvée morte dans le bois de Boulogne.

Cependant, la demande de La France insoumise (LFI) pour une minute de silence en mémoire de deux Français tués au Liban par l'armée israélienne a été refusée par la présidente de l'Assemblée, Yaël Braun-Pivet. 

Selon Mathilde Panot, cheffe de file de LFI, cette décision ne remet pas en cause leur soutien à l'hommage à Philippine, mais soulève la question de l'importance accordée à d'autres victimes, en particulier celles du conflit au Liban.

Panot a également rappelé que 103 femmes sont mortes de féminicides cette année et a demandé qu’un hommage leur soit rendu. 

Cette situation a suscité une vive réaction des députés LFI, qui ont exprimé leur indignation face à ce qu’ils considèrent comme un manque d’attention aux victimes libanaises. 

Thomas Portes et Sarah Legrain ont dénoncé ce qu'ils perçoivent comme un soutien implicite au gouvernement israélien.

De l’autre côté de l’échiquier politique, des critiques ont également été formulées à l’encontre de LFI. 

Le député RN Frédéric Falcon a mis en garde contre d'éventuelles perturbations lors de l'hommage à Philippine, évoquant des précédents impliquant certains militants de gauche.

La question des minutes de silence, souvent réservées aux moments de grande émotion nationale, semble être devenue un nouvel enjeu de débat à l'Assemblée nationale.