Incertitudes autour de la réforme de la fin de vie en France : Michel Barnier annonce une reprise du dialogue en 2025

Le Premier ministre Michel Barnier a déclaré, lors de sa récente déclaration de politique générale, son intention de « reprendre le dialogue » concernant la réforme de la fin de vie au début de l'année 2025. 

Cette annonce fait suite à l'interruption de l'examen d'un projet de loi en raison de la dissolution de l'Assemblée nationale. 

Barnier a souligné la nécessité d'accompagner les personnes en fin de vie et a promis de renforcer les efforts en faveur des soins palliatifs dès 2025.

Bien que certains parlementaires, comme la sénatrice socialiste Marie-Pierre de la Gontrie, se réjouissent de ce retour à l'ordre du jour, d'autres expriment des réserves. 

Jonathan Denis, président de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité, a souligné la nécessité d’actions concrètes plutôt que d’un simple dialogue. 

Il a rappelé que les discussions sur ce sujet se tiennent depuis quarante ans sans résultats tangibles. 

De même, Jean-Luc Romero-Michel, adjoint à la maire de Paris, a exprimé son scepticisme face à cette annonce, appelant à un engagement sur un projet de loi concret.

Le 24 septembre, le député apparenté MoDem Olivier Falorni a déposé une proposition de loi visant à légaliser le suicide assisté et l’aide active à mourir, texte soutenu par 166 députés, dont des figures politiques de divers horizons. 

La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a également soutenu cette initiative, déclarant qu’elle est attendue par de nombreux Français et qu’elle devrait être réexaminée avant la fin de l'année.

Cependant, la déclaration de Barnier semble suggérer que le texte ne sera pas repris tel quel, en raison des réserves de plusieurs ministres, notamment Bruno Retailleau et Patrick Hetzel, qui s’opposent à cette réforme. 

En revanche, Nathalie Delattre, membre du Parti radical, a affirmé que cette réforme était attendue par beaucoup.

La nouvelle ministre de la Santé, Geneviève Darrieussecq, pourrait être amenée à porter un nouveau texte, mais sa position demeure ambiguë. 

Les prochains mois seront cruciaux pour déterminer l’avenir de la réforme sur la fin de vie en France, alors que la société civile continue d'appeler à un changement législatif.