Arras : Le lycée Gambetta commémore l’assassinat de Dominique Bernard, un an après l’attentat

Un an après l’attaque meurtrière qui a coûté la vie à Dominique Bernard, professeur de français au lycée Gambetta d'Arras, la communauté éducative de l’établissement s’est réunie pour rendre hommage à l’enseignant. 

Dominique Bernard, âgé de 57 ans, a été tué le 13 octobre 2023 par Mohammed Mogouchkov, un ancien élève de l’établissement, lors d’une attaque au couteau qui a également blessé plusieurs membres du personnel.

Ce dimanche, une cérémonie en présence de quatre ministres a été organisée pour marquer cet anniversaire, bien que trois « héros » ayant tenté de maîtriser l’assaillant aient refusé d’y participer. 

Une minute de silence sera également observée ce lundi dans tous les établissements scolaires en mémoire de Dominique Bernard et de Samuel Paty, autre enseignant victime d’un attentat en 2020.

L’impact psychologique de cette attaque est encore bien présent parmi les élèves et le personnel du lycée. 

Selon François Ducrocq, chef du service des urgences psychiatriques au CHU de Lille, environ 800 personnes ont bénéficié d’un soutien psychologique suite à l’attentat. Ce dispositif est resté en place jusqu’en juin 2024.

Malgré les tentatives de surmonter le traumatisme, beaucoup de jeunes peinent encore à évoquer l’événement. « On évite d’en parler », confient certains élèves, tandis que d’autres trouvent dans cette commémoration un moyen de se souvenir de Dominique Bernard avec respect et d’avancer. 

Pour certains, cet hommage aide à « tourner la page », bien que le souvenir de cette journée reste gravé dans les mémoires.

Dans un communiqué, l’association des parents d’élèves souligne que cet attentat a laissé une « marque indélébile » sur toute la communauté scolaire. Ils appellent à se recueillir dans l’intimité, tout en soulignant que la médiatisation et les commémorations rappellent inévitablement les événements tragiques aux élèves en quête d’apaisement.

La mémoire de Dominique Bernard et le soutien à ceux qui ont vécu ce drame demeurent au cœur des préoccupations un an après l’attentat.