Sahby Mehalla
Des documents internes de TikTok révèlent que l'entreprise connaissait les risques de dépendance chez ses jeunes utilisateurs, mais n'a pas pris de mesures significatives pour les prévenir.
Selon une enquête menée par la radio publique du Kentucky, TikTok aurait estimé qu'un utilisateur devenait probablement accro à la plateforme après avoir visionné environ 260 vidéos.
Ces informations ont été dévoilées dans le cadre d'une action en justice initiée par le procureur du Kentucky, soutenue par plusieurs autres États américains, qui accuse le réseau social de porter atteinte à la santé mentale des jeunes.
Les documents internes montrent que TikTok était au courant des conséquences de son algorithme de recommandation sur des aspects tels que le sommeil, la nutrition et l'interaction sociale des utilisateurs.
Des chercheurs au sein même de l'entreprise ont constaté que l'utilisation compulsive de la plateforme pouvait entraîner une perte de capacité d’analyse, de mémoire et une augmentation de l’anxiété.
Malgré ces constats, TikTok n'a mis en place que des mesures limitées, comme un contrôle parental et une pause automatique après une heure de visionnage, sans chercher à améliorer leur efficacité.
TikTok, filiale de ByteDance, a réagi en affirmant que ces documents ont été sortis de leur contexte et que les citations présentées sont trompeuses.
L'affaire, toujours en cours, souligne les tensions croissantes autour de l'impact des réseaux sociaux sur la santé mentale des jeunes.
Un jeune utilisateur submergé par l'addiction aux réseaux sociaux, illustrant les effets négatifs sur la santé mentale. © Radio Sisko FM, illustration générée par IA.
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