Nouvelle percée dans le traitement du mélanome : une double immunothérapie pourrait guérir un tiers des patients

Le mélanome, la forme de cancer de la peau la plus agressive, pourrait désormais être vaincu dans un tiers des cas grâce à une avancée majeure en immunothérapie. 

Selon une étude internationale de grande envergure publiée dans le New England Journal of Medicine, le suivi de plusieurs centaines de patients pendant dix ans révèle des résultats prometteurs pour cette approche de traitement.

Des anticorps injectés pour stimuler les défenses immunitaires

L'immunothérapie agit en bloquant les mécanismes utilisés par les cellules cancéreuses pour inactiver les lymphocytes T, cellules immunitaires capables de les détruire. 

Dans ce traitement, deux types d’anticorps ciblent les protéines PD-1 et CTL-A4 sur les lymphocytes, stimulant ainsi leur capacité à éliminer les cellules cancéreuses. 

Les anticorps sont injectés tous les quinze jours, permettant une réponse immunitaire plus forte et durable. 

Parmi ces deux cibles, le blocage de PD-1 est identifié comme un élément crucial pour garantir l'efficacité du traitement.

Des taux de survie inédits pour un cancer autrefois fatal

L’étude indique qu’après trois ans de survie, les patients ont 96 % de chances de rester en bonne santé pendant les dix années suivantes. 

Ce taux de survie marque une avancée notable, sachant qu'il y a une quinzaine d'années, la durée de vie moyenne pour les patients atteints de mélanome avancé ne dépassait pas un an.

Une recherche encore nécessaire pour les cas résistants

Toutefois, cette approche reste limitée, car environ 40 % des patients ne répondent pas à la double immunothérapie. 

Pour ces cas résistants, des recherches intensives sont menées afin de développer de nouvelles formes d’immunothérapie.

Ce progrès représente un espoir considérable pour les personnes atteintes de mélanome, témoignant de l'impact des innovations thérapeutiques sur les cancers de mauvais pronostic.