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Ce mardi, des centaines de taxis ont convergé vers le périphérique parisien, bloquant plusieurs axes majeurs pour protester contre la réforme des tarifs du transport sanitaire imposée par le gouvernement.
Cette mobilisation, qui a également touché d'autres grandes villes françaises comme Lyon, reflète la colère des chauffeurs face à des pertes financières qu'ils estiment "insoutenables".
Des baisses de tarifs jugées "désastreuses"
La réforme en question oblige les chauffeurs de taxi et les transporteurs sanitaires à négocier leurs tarifs directement avec l'Assurance maladie.
En cas d'absence d'accord, les tarifs peuvent être réduits unilatéralement.
Les chauffeurs dénoncent une baisse de 30 à 40 % de leur chiffre d'affaires, menaçant, selon eux, la viabilité de leur activité, particulièrement dans les zones rurales où le transport sanitaire représente une part essentielle de leur activité.
"Nous sommes en première ligne pour transporter des patients, parfois dans des conditions difficiles, et on nous remercie en sabrant nos revenus", s'insurge Ahmed, chauffeur de taxi depuis 15 ans, présent sur le périphérique parisien.
Un secteur sous tension
Selon l'Assurance maladie, environ 40 000 taxis conventionnés étaient actifs en 2023, représentant près des trois quarts du transport sanitaire en France.
Les chauffeurs dénoncent également la concurrence jugée illégale des plateformes de VTC, qui, selon eux, fragilise encore davantage leur secteur.
Cette réforme vise à économiser 300 millions d'euros sur le budget du transport médical, mais ses conséquences sociales suscitent une vive opposition.
À Lyon, des blocages similaires ont paralysé plusieurs accès routiers, nécessitant l'intervention des forces de l'ordre pour rétablir la circulation.
Des demandes claires
Les chauffeurs réclament l'abandon pur et simple de cette réforme et une reconnaissance de leur rôle comme service public essentiel. "Cette réforme nous pousse à refuser certaines prises en charge, car elles deviennent économiquement insoutenables", explique Marie, une conductrice de taxi en région parisienne.
Un silence gouvernemental qui inquiète
À ce jour, le gouvernement n'a pas encore réagi officiellement à cette mobilisation. Les chauffeurs espèrent l'ouverture de négociations pour trouver une solution qui sauvegarde leur métier et leur mission d’intérêt public.
En attendant, la mobilisation reste forte et des actions similaires pourraient se multiplier dans les jours à venir, perturbant davantage les déplacements dans plusieurs grandes villes françaises.
Mobilisation des taxis en ville – Illustration générée par IA © Radio Sisko FM
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