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La Corée du Sud traverse une crise politique majeure alors que tous les membres du gouvernement ont présenté leur démission en bloc, suite à l’échec retentissant de la tentative de l’exécutif de mettre en place la loi martiale.
Ce geste désespéré du président Yoon Suk-yeol, visant à renforcer son autorité dans un climat de tensions croissantes, a provoqué une onde de choc dans tout le pays.
Les manifestations massives qui ont suivi l'annonce de la loi martiale ont pris une ampleur inattendue.
Devant l’Assemblée nationale, des milliers de citoyens continuent de scander "Arrêtez Yoon Suk-yeol", exigeant sa démission ou son destitution.
Les protestataires, fermement opposés à cette décision jugée anticonstitutionnelle, ont promis de maintenir la pression tant que le président restera en poste.
L'Assemblée nationale, dominée par l'opposition, a réagi rapidement.
Lors d'une session exceptionnelle, elle a voté à une écrasante majorité l'abrogation de la loi martiale, mettant un terme à l'une des mesures les plus controversées de l'histoire récente de la Corée du Sud.
Ce vote marque un tournant dans une présidence déjà fragilisée par la défaite électorale du parti au pouvoir lors des législatives d'avril dernier.
Depuis cette débâcle, le gouvernement Yoon se trouve dans une position de plus en plus précaire.
L’incapacité de l’administration à faire adopter ses projets de loi a transformé le président en une "bête politique blessée", selon les termes de plusieurs analystes locaux.
En réponse, le Premier ministre Han Duck-soo et l’ensemble de son cabinet ont préféré se retirer, laissant le pays sans direction politique claire.
Cette crise survient dans un contexte de tensions régionales croissantes, alors que la Corée du Sud joue un rôle clé dans l'économie asiatique et la stabilité géopolitique face à la montée en puissance de la Chine et aux menaces continues de la Corée du Nord.
L’instabilité politique pourrait avoir des répercussions majeures sur les relations commerciales et les investissements étrangers.
Face à cette tourmente, les appels à la destitution du président se multiplient.
Bien qu’une procédure de destitution reste difficile à mettre en œuvre, le climat politique tendu et la mobilisation populaire pourraient précipiter la fin du mandat de Yoon Suk-yeol.
En attendant, les citoyens sud-coréens gardent un œil vigilant sur l’évolution de cette crise inédite.
Manifestation à Séoul : des milliers de citoyens réclament la démission du président Yoon Suk-yeol devant l’Assemblée nationale. / Photo : elfikr
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