Vague d'incendies au Brésil : Le pays se bat contre des feux dévastateurs, Lula reconnaît un manque de préparation

Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a admis, mardi, que le Brésil n'était "pas préparé à 100%" pour affronter la vague d'incendies qui ravage actuellement plusieurs régions du pays. 

Selon Lula, plusieurs États fédérés ne sont pas équipés de manière adéquate en termes de services de défense civile, de pompiers, ou de brigades spécialisées dans la lutte contre les incendies.

Pour faire face à cette crise, le gouvernement brésilien a annoncé une aide de 514 millions de réaux (84,24 millions d'euros). 

La ministre de l'Environnement, Marina Silva, a qualifié certains de ces incendies de "terrorisme climatique", affirmant que des feux avaient été allumés intentionnellement dans des zones sensibles comme la jungle.

Les autorités estiment que 18 millions d'hectares de forêt ont déjà été détruits, soit l'équivalent de la superficie de l'Uruguay. 

Les pompiers, déployés en grand nombre, ont réussi à ralentir la progression d'un incendie majeur qui menaçait des zones résidentielles près du parc national de Brasilia. 

Selon les autorités locales, "le moment le plus critique" est désormais passé, mais la lutte continue contre 108 autres foyers d'incendie à travers le pays.

Le parc national de Brasilia, une réserve naturelle de 42.000 hectares, a perdu 2.400 hectares de forêt à cause des flammes. 

Mauro Pires, président de l'Institut Chico Mendes de conservation de la biodiversité, a affirmé que cet incendie semblait avoir été déclenché de manière criminelle. 

Toutefois, la vice-gouverneure de Brasilia, Celina Leao, a nuancé ces propos en expliquant que d'autres incendies dans la région auraient pu être causés accidentellement par des agriculteurs ou des sans-abri.

Le bilan reste préoccupant : depuis le début du mois de septembre, 57.312 incendies ont été enregistrés, dépassant déjà le total du même mois l'année précédente, selon les données de l'Institut national de recherche spatiale (INPE). 

L'État de São Paulo a cependant réussi à réduire significativement le nombre d'incendies actifs, passant de 520 en fin de semaine dernière à 25 en début de semaine.