Meta bannit les médias publics russes de ses plateformes : une décision aux implications géopolitiques majeures

Meta, la société mère de Facebook et Instagram, a annoncé l’interdiction des médias publics russes tels que RT (Russia Today) et Rossiya Segodnya de ses plateformes en raison d’accusations d’ingérence étrangère. 

Cette mesure concerne également WhatsApp et Threads, d'autres services du groupe Meta. 

L'entreprise justifie cette décision en réponse à des activités jugées subversives dans plusieurs régions du monde.

Cette décision s'inscrit dans un contexte de tensions géopolitiques croissantes entre la Russie et les États-Unis. 

Selon le secrétaire d’État américain, Anthony Blinken, Rossiya Segodnya joue un rôle crucial dans les campagnes de propagande et de déstabilisation menées par la Russie à l’international. 

Blinken a notamment évoqué l'influence exercée par ces médias en Amérique du Sud, en Europe et en Afrique, via des réseaux sociaux comme TikTok, Youtube, et Instagram.

En réaction, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a dénoncé ces actions comme « inacceptables », soulignant que la Russie perçoit cette interdiction comme une persécution de ses médias.

L'impact de cette interdiction est particulièrement important en Afrique, où les plateformes de Meta sont largement utilisées. 

Facebook, en déclin chez les jeunes en Occident, reste populaire sur le continent africain, tout comme Instagram qui attire un public plus branché. 

Selon un rapport publié en 2022 par l’Institut sud-africain des affaires internationales, les médias publics russes, en particulier RT, ont vu leur audience augmenter considérablement en Afrique ces dernières années.

Cette interdiction pourrait ainsi affaiblir la stratégie d’influence de la Russie sur le continent, où elle tente de se positionner face à une désaffection croissante vis-à-vis des partenaires occidentaux.