Débat sur l’immigration en France : Sarkozy critique l’Algérie et loue le Maroc

Le meurtre tragique d'une étudiante philippine a relancé le débat sur l’immigration en France, ramenant sur le devant de la scène les tensions entre la France et les pays du Maghreb, en particulier l'Algérie. 

Lors de son intervention sur Cnews, Nicolas Sarkozy, ancien président de la République, a vivement critiqué la politique migratoire française vis-à-vis de l'Algérie, appelant à une révision des accords bilatéraux.

Sarkozy a proposé une approche de "visas contre des autorisations de retour consulaires", soulignant que des "centaines de milliers" de visas sont accordés chaque année aux Algériens sans retour équivalent en termes de coopération consulaire. 

Selon lui, la France devrait obtenir davantage de garanties de la part d'Alger concernant les retours de ses ressortissants en situation irrégulière.

En contraste, Sarkozy a salué le Maroc pour son attitude jugée coopérative, en particulier grâce au leadership du roi Mohamed VI. 

Il a insisté sur la nécessité de renforcer les relations avec le Maroc, estimant que cette coopération serait bénéfique à la France.

Cette intervention intervient alors que Bruno Retailleau, récemment nommé ministre de l’Intérieur, a promis une politique migratoire plus stricte. 

Retailleau a assuré que sa main "ne tremblera pas", signifiant une volonté de durcir la gestion des flux migratoires.

Les propos de Sarkozy, en ciblant spécifiquement l’Algérie, risquent d'exacerber les tensions diplomatiques déjà existantes entre les deux pays. 

Ce débat intervient dans un climat politique marqué par des incertitudes géopolitiques et pourrait avoir des répercussions sur les relations entre la France et le Maghreb dans les années à venir.