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Les relations commerciales entre l'Algérie et la France subissent une nouvelle pression, alors que l'Algérie se tourne de plus en plus vers le blé russe.
Selon un communiqué de la mission commerciale russe en Algérie, relayé par l’agence Reuters, les achats algériens de céréales russes pourraient atteindre 3 millions de tonnes pour la saison 2024/2025.
Cette annonce intervient après l'exclusion du blé français d'un récent appel d'offres algérien.
La récolte française de blé en 2024 a été sévèrement impactée par des conditions climatiques difficiles, marquées par des pluies excessives.
Ces intempéries ont entraîné une baisse des rendements et altéré plusieurs critères de qualité, rendant une partie du blé impropre à la panification.
Les syndicats agricoles français tirent la sonnette d'alarme, évoquant des pertes financières significatives pour les producteurs.
Arnaud Rousseau, président de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA), a estimé ces pertes entre 30 000 et 40 000 euros pour une exploitation moyenne.
Outre la baisse de la qualité du blé, les céréaliers français sont confrontés à une concurrence accrue du blé russe sur le marché mondial, qui exerce une pression à la baisse sur les prix.
Cette situation fragilise encore davantage la filière française, qui se retrouve dans une position difficile après l'une des pires récoltes des 40 dernières années.
Les producteurs français ont vu leur production diminuer de 30 % par rapport à l'année précédente, selon la Coordination Rurale.
Face à ces difficultés, les syndicats agricoles demandent des aides d'urgence au gouvernement pour soutenir les exploitations en difficulté.
Une telle aide pourrait s'avérer cruciale alors que l'Algérie, l'un des principaux marchés d'exportation pour le blé français, développe ses propres capacités de production pour réduire ses importations.
Si la tendance à l’exclusion du blé français se poursuit, les répercussions économiques pourraient être significatives pour la filière céréalière française, déjà pénalisée par la concurrence ukrainienne au sein de l'Union européenne.
Le blé russe gagne du terrain en Algérie, tandis que la production française est en difficulté. © Radio Sisko FM, illustration générée par IA.
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