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Les forces terrestres israéliennes ont franchi la frontière syrienne, marquant la première incursion de ce type depuis la guerre du Kippour en 1973.
Cette opération militaire constitue une escalade majeure dans le conflit régional et suscite de vives réactions internationales.
Cette incursion intervient dans un contexte de profond bouleversement en Syrie, marqué par l’effondrement du régime de Bachar al-Assad et l’avancée des forces rebelles dans le sud du pays. Selon le gouvernement israélien, la situation a rendu caduc l'accord de cessez-le-feu de 1974, qui prévoyait une zone tampon sous supervision des Nations Unies.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a déclaré que cette action visait à empêcher des groupes hostiles, potentiellement liés à l'Iran ou au Hezbollah, de s'établir près de la frontière israélienne. « Nous ne permettrons pas à nos ennemis de menacer notre sécurité à partir de positions stratégiques abandonnées par le régime syrien », a-t-il affirmé lors d'une conférence de presse.
Des unités blindées, incluant des chars, ont pénétré dans le gouvernorat syrien de Quneitra, notamment dans les localités de Khan Arnabeh et Madinat al-Baath. L’armée israélienne a également mené des frappes aériennes ciblées contre des infrastructures stratégiques dans le sud de la Syrie, notamment à Damas et dans les régions de Deraa et de Soueïda.
Selon le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, l'opération poursuit prétend plusieurs objectifs stratégiques :
- Sécuriser une zone tampon le long de la frontière.
- Empêcher l'installation de groupes armés hostiles à proximité.
- Couper les routes de contrebande d'armes iraniennes vers le Liban.
- Neutraliser les systèmes d'armement stratégique en Syrie.
Cette intervention a immédiatement suscité des condamnations de la part de Damas et de plusieurs alliés de la Syrie, dont la Russie et l’Iran, qui ont qualifié cette opération de « violation flagrante de la souveraineté syrienne ». De son côté, l’ONU a appelé à la retenue et au respect des accords de cessez-le-feu en vigueur.
Le secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a exprimé son inquiétude face à une possible escalade régionale. « Une telle intervention militaire pourrait aggraver une situation déjà extrêmement volatile au Moyen-Orient », a-t-il déclaré.
Cette intervention illustre les préoccupations croissantes d'Israël face à l’instabilité régionale et au renforcement de l’influence iranienne en Syrie. Elle marque également une rupture dans la stratégie militaire israélienne, qui, jusqu'à présent, privilégiait les frappes aériennes sans déploiement terrestre.
Les observateurs s’interrogent sur les conséquences de cette opération pour la région. Si Israël justifie son action par des impératifs de sécurité, certains craignent que cette incursion ne déclenche une riposte coordonnée des forces pro-iraniennes ou du Hezbollah.
En pénétrant sur le territoire syrien, Israël a franchi une ligne symbolique, rompant avec près de cinq décennies de prudence militaire à sa frontière nord.
Alors que les tensions continuent de monter, l'avenir de cette opération pourrait déstabiliser la sécurité du Moyen-Orient.
Israël entre en territoire syrien pour la première fois depuis 1973, une escalade historique. © Radio Sisko FM
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