Guerre au Soudan : 176 morts en deux jours dans des bombardements meurtriers

Au Soudan, les affrontements entre l'armée régulière et les Forces de soutien rapide (FSR) continuent de semer la désolation. 

Selon des sources locales, au moins 176 personnes ont perdu la vie ces deux derniers jours, principalement dans des bombardements intensifs qui ont touché des zones civiles.

Les attaques les plus meurtrières ont été enregistrées à Kabkabiya, dans la région du Nord-Darfour. Plus de 100 personnes y ont péri sous des largages de barils explosifs et des tirs d’artillerie. Ces bombardements ont frappé un quartier densément peuplé, entraînant des destructions massives et plongeant les habitants dans un désespoir profond.

Dans un camp de déplacés de la région, les familles, déjà confrontées à des conditions de vie précaires, ont dû fuir une nouvelle fois pour échapper aux tirs. « Nous pensions avoir atteint le pire, mais chaque jour amène son lot de morts et de destruction », témoigne un habitant ayant trouvé refuge dans une région voisine.

À Omdourman, une ville proche de Khartoum, au moins 20 civils ont été tués dans des tirs d’artillerie lourde. La capitale soudanaise, dévastée par des mois de conflit, continue de subir les conséquences de cette guerre sans fin.

Depuis avril 2023, le Soudan est plongé dans une guerre civile opposant l'armée soudanaise, dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhan, aux Forces de soutien rapide (FSR), sous le commandement de Mohamed Hamdan Daglo, alias "Hemetti".

Le conflit a déjà causé la mort de dizaines de milliers de personnes et déplacé plus de 11 millions d'habitants, selon les Nations unies. Les camps de déplacés, comme celui de Zamzam, deviennent des cibles fréquentes des belligérants, aggravant une situation humanitaire critique.

Les organisations internationales appellent à un cessez-le-feu immédiat et à la protection des civils. « Il est impératif que la communauté internationale agisse maintenant pour prévenir une catastrophe encore plus grande », a déclaré un porte-parole du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme.

Malgré l'ampleur de la crise, les efforts de médiation internationale peinent à porter leurs fruits. Les appels à un cessez-le-feu se heurtent à l'intransigeance des parties au conflit, tandis que l’aide humanitaire reste insuffisante face à l’urgence.

Pour les civils pris au piège, l’espoir s’amenuise. Entre les bombardements incessants, le manque de nourriture, et l’absence de services de base, la population soudanaise subit une tragédie silencieuse.

Alors que le monde détourne les yeux, les Soudanais continuent de payer un lourd tribut à une guerre dont l'issue reste incertaine.