JO de Paris : La séquence drag queen déclenche une vague de menaces de mort

Les organisateurs et artistes reçoivent des menaces violentes après une performance controversée lors de la cérémonie d'ouverture.

Les procureurs français ont lancé une enquête suite à des menaces de mort proférées contre les organisateurs de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Paris. 

Samedi, Thomas Jolly, directeur artistique, Thierry Reboul, directeur des cérémonies, et Alexandre Billard de l'agence événementielle Ubi Bene, ont déposé plainte pour ces menaces.

Le mois dernier, la DJ française Barbara Butch, ayant participé à une séquence drag queen lors de la cérémonie, a également porté plainte après avoir subi des abus en ligne. 

Cette séquence a suscité la controverse, certains responsables religieux et politiciens conservateurs en France et à l'étranger y voyant une référence offensante à la Cène. M. Jolly a toutefois précisé que son inspiration venait de la mythologie grecque et non de la célèbre peinture de Léonard de Vinci, et que la séquence, intitulée "Festivité", visait à célébrer la diversité sans intention de provocation.

Les menaces ont pris une tournure alarmante avec des emails citant un verset du Coran et promettant une punition divine aux organisateurs à Saint-Denis, l'un des sites olympiques, rapporte Le Parisien. Les procureurs enquêtent également sur les insultes dirigées contre la drag queen Nicky Doll, présente dans la scène controversée. DJ Barbara Butch a déclaré à France Inter avoir reçu des messages la "conviant à brûler en enfer dans toutes les langues" ainsi que des images de croix gammées.

Vendredi, le président français Emmanuel Macron a exprimé son indignation face au cyberharcèlement dont M. Jolly a été victime, affirmant qu'"aucune menace envers un artiste n'est justifiable". Il a ajouté que "les Français étaient très fiers de cette cérémonie" et que la France avait fait preuve de l'audace nécessaire avec cette liberté artistique.