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La rentrée universitaire s'annonce difficile pour les étudiants marseillais, confrontés à une pénurie de logements aggravée par une saturation du marché locatif.
Chaque année, les mêmes difficultés se répètent : trouver un logement abordable relève du défi, en particulier en raison du manque de solutions proposées par le secteur public.
Cette année, la situation est d'autant plus critique avec une disponibilité réduite des logements Crous, obligeant les étudiants à se tourner vers des résidences privées. Ces dernières, comme la résidence "Les Belles années" dans le 5e arrondissement, sont prises d'assaut dès leur ouverture. Les 130 logements de cette résidence étaient déjà loués au mois d'avril, bien avant la rentrée.
Les prix pratiqués par les gestionnaires de résidences privées, tels que Nexity ou Kley, commencent à 445 euros pour un studio de 15m². Ces tarifs élevés reflètent une tendance générale à la hausse des loyers à Marseille, avec une augmentation de 22,1% en moyenne sur les cinq dernières années. Cette inflation des prix, couplée à la forte demande, complique davantage l'accès au logement pour les étudiants, notamment les plus précaires.
Selon l'Observatoire territorial du logement étudiant, en 2023, Marseille compte près de 58 700 étudiants pour seulement 14 000 places dédiées, soulignant un déséquilibre flagrant entre l'offre et la demande. Cette situation pourrait s'aggraver avec l'arrivée prévue de 2 600 étudiants supplémentaires d'ici 2026, liée à l'ouverture d'un nouveau campus à la porte d'Aix.
Face à cette crise persistante, les étudiants marseillais sont nombreux à redouter chaque rentrée universitaire, marquée par l'incertitude et la difficulté de trouver un logement adapté.
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