Teddy Riner dénonce la vie chère en Outre-mer et appelle à la solidarité nationale

Le célèbre judoka Teddy Riner, originaire de Pointe-à-Pitre en Guadeloupe, s'est exprimé samedi 2 novembre auprès de La 1ère pour dénoncer la situation alarmante en Martinique, marquée par une hausse importante du coût de la vie. 

Depuis septembre, l'île est le théâtre de tensions croissantes alors que le Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens (RPPRAC) exige une baisse des prix des produits alimentaires, afin de les aligner avec ceux de l’Hexagone.

« J’aimerais comprendre pourquoi c’est plus cher pour nous. J’aimerais comprendre pourquoi on nous traite autrement. On est Français ou on n’est pas Français ? », a déclaré Riner, exprimant son indignation face aux inégalités auxquelles les habitants des Outre-mer sont confrontés. 

Le judoka de 35 ans a rappelé que le problème ne touche pas uniquement la Martinique mais également la Guadeloupe, La Réunion, et la Nouvelle-Calédonie.

Selon Riner, les prix des produits alimentaires en Martinique sont en moyenne 40 % plus élevés qu'en métropole. 

Ce différentiel s’explique en partie par l’octroi de mer, une taxe sur les biens importés destinée à financer les collectivités locales mais qui pèse lourdement sur les prix. 

Les manifestants soulignent également l'influence des grands groupes de distribution, souvent dominés par les békés, descendants des colons esclavagistes, qui imposent de nombreux intermédiaires.

« Maintenant, on va suivre, on va faire en sorte que certaines choses changent », a affirmé Riner, appelant les Français à une solidarité active. 

Il a rappelé que pour avancer, il serait essentiel que le Premier ministre Michel Barnier, qui a rencontré le président du conseil exécutif de la Martinique Serge Letchimy le 25 octobre, s’implique davantage en allant directement à la rencontre des manifestants.

Riner, tout comme d’autres personnalités antillaises telles que Thierry Henry et Kalash, insiste sur la nécessité de s’unir pour faire évoluer la situation. 

Le sportif a souligné que malgré sa carrière internationale, il reste profondément attaché à ses racines : « Je ne peux pas me dire que demain, je vais lâcher mon peuple, là où tout a commencé ».

La question de la vie chère en Outre-mer reste donc au cœur des débats, et les appels à une prise de conscience nationale se multiplient, rappelant l'urgence d'une réponse à la hauteur des attentes des populations concernées.