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La justice groenlandaise doit à nouveau se prononcer sur la détention de Paul Watson, fondateur de l’organisation environnementale Sea Shepherd.
Arrêté le 21 juillet 2024 à Nuuk, Paul Watson est sous le coup d’un mandat d’arrêt international émis par le Japon, qui demande son extradition pour des accusations remontant à 2010.
L’affaire suscite une mobilisation internationale et met en lumière des enjeux diplomatiques complexes.
Le Japon accuse Paul Watson d’avoir, en 2010, illégalement abordé un navire baleinier japonais, causant des dommages matériels et des blessures à l’équipage.
Si l’activiste est extradé et reconnu coupable, il risque jusqu’à 15 ans de prison. Pour Watson, cette accusation est une tentative de réduire au silence ses efforts pour protéger les baleines des pratiques controversées de chasse menées sous prétexte de recherche scientifique.
Un processus judiciaire prolongé
Depuis son arrestation, la justice groenlandaise a prolongé sa détention à plusieurs reprises. Le 13 novembre 2024, un tribunal a décidé de maintenir Paul Watson en détention jusqu’au 4 décembre. Cette décision vise à permettre au gouvernement danois, responsable des affaires étrangères et de la défense du Groenland, d’examiner la demande d’extradition formulée par le Japon. Une nouvelle audience est prévue cette semaine pour déterminer si la détention sera prolongée ou si Paul Watson pourra recouvrer sa liberté.
L’arrestation de Paul Watson a provoqué une vague de soutien mondial.
Des personnalités publiques, dont Brigitte Bardot, ont plaidé en faveur de sa libération, appelant même le président français Emmanuel Macron à lui accorder l’asile politique.
En France, des manifestations ont été organisées pour dénoncer une éventuelle extradition vers le Japon, perçue par ses partisans comme une manœuvre politique visant à punir son militantisme.
Une décision politique en attente
Le gouvernement danois, actuellement en charge de l’examen de la demande japonaise, joue un rôle central dans cette affaire.
La décision finale sur l’extradition de Paul Watson pourrait avoir des répercussions diplomatiques, notamment sur les relations entre le Danemark, le Groenland et le Japon, ainsi que sur les efforts internationaux en faveur de la conservation des océans.
Une bataille pour les océans
Paul Watson, figure controversée du militantisme écologique, reste fidèle à ses convictions. « La défense des océans ne connaît pas de compromis », a-t-il déclaré lors de précédentes entrevues. Pour ses soutiens, son arrestation illustre les risques encourus par ceux qui défient les puissants intérêts économiques et politiques au nom de l’environnement.
Alors que la justice groenlandaise s’apprête à statuer, les regards du monde entier sont tournés vers Nuuk.
L’avenir de Paul Watson, ainsi que le message envoyé à ceux qui luttent pour la préservation de la planète, reste en suspens.
Paul Watson, défenseur des animaux marins canadien, est menacé d'extradition au Japon. - © NnoMan Cadoret / photo : Reporterre
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