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La Roumanie traverse une crise politique sans précédent après l’annulation du premier tour de l’élection présidentielle par la Cour constitutionnelle.
Cette décision fait suite à des preuves accablantes d’ingérence russe, qui auraient compromis l’intégrité du scrutin.
Selon des documents déclassifiés, des attaques hybrides menées par des acteurs russes ont influencé le processus électoral.
Des cyberattaques ciblant les serveurs électoraux, ainsi qu’une campagne massive de désinformation sur les réseaux sociaux, notamment TikTok, ont été identifiées.
Ces actions visaient à promouvoir le candidat nationaliste et pro-russe, Călin Georgescu, qui avait obtenu 22,94 % des voix au premier tour.
Les services de renseignement roumains ont mis en évidence une campagne coordonnée de manipulation des jeunes électeurs. « La Russie utilise des outils modernes pour influencer notre démocratie, et nous devons agir avec fermeté », a déclaré Marcel Ciolacu, Premier ministre roumain.
La décision de la Cour constitutionnelle a suscité des réactions contrastées. Călin Georgescu a dénoncé un « coup d’État déguisé » et a appelé ses partisans à résister.
En revanche, Elena Lasconi, candidate centriste arrivée en tête au premier tour, a critiqué l’annulation, tout en soulignant la nécessité de réformes pour protéger le processus électoral.
La communauté internationale a rapidement réagi. L’Union européenne et les États-Unis ont exprimé leur soutien à la Roumanie, tout en condamnant les actions russes.
Une enquête approfondie a été lancée pour déterminer l’ampleur des financements illégaux dans la campagne de Călin Georgescu. Des perquisitions ont eu lieu dans la région de Brașov, avec des soupçons de blanchiment d’argent.
En parallèle, un nouveau calendrier électoral sera établi, probablement pour début 2025. Les autorités promettent des mesures renforcées pour garantir un processus électoral transparent et protéger la souveraineté nationale.
L’annulation de cette présidentielle met en lumière les défis que la Roumanie, et plus largement l’Europe, doivent relever face aux ingérences étrangères. « C’est un moment critique pour notre démocratie », a conclu Ciolacu.
Alors que le pays se prépare à de nouvelles élections, la vigilance reste de mise pour éviter que de telles manipulations ne se reproduisent.
Annonce de l’annulation des élections présidentielles en Roumanie au tribunal, une décision marquée par la tension. © Radio Sisko FM.
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