États-Unis : Donald Trump menace de quitter l’OTAN si les Alliés n’augmentent pas leur contribution financière

L’ancien président américain Donald Trump a ravivé une polémique en déclarant que les États-Unis pourraient quitter l’Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) si les autres membres de l’alliance ne respectent pas leurs engagements financiers. 

Lors d’une récente interview accordée à NBC News, il a affirmé être prêt à retirer son pays de l’organisation si les Alliés ne « paient pas leurs factures ».

Donald Trump, qui brigue un retour à la Maison-Blanche en 2024, a insisté sur l’importance pour les membres de l’OTAN d’assumer leur part des dépenses militaires. « Ils nous doivent des milliards de dollars.

Si cela ne change pas, je serais prêt à partir », a-t-il déclaré, reprenant un argument central de sa présidence. Déjà en 2018, il avait exercé une forte pression sur les Alliés, notamment l’Allemagne, pour qu’ils augmentent leur contribution.

L’OTAN exige que ses membres consacrent au moins 2 % de leur PIB aux dépenses militaires. Cependant, selon un rapport de 2022, seuls 11 des 31 membres de l’alliance respectaient cet objectif, alimentant les critiques de Donald Trump. Celui-ci reproche depuis longtemps à des pays comme l’Allemagne, la Belgique et l’Italie de profiter de la protection américaine sans en assumer pleinement les coûts.

Les propos de Donald Trump ont suscité des réactions vives à l’échelle internationale. Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a rappelé que « la force de l’alliance repose sur la solidarité entre ses membres », ajoutant que les États-Unis bénéficient également de la stabilité qu’offre cette coopération.

Du côté européen, plusieurs dirigeants ont exprimé leurs préoccupations. Un diplomate allemand anonyme a confié à Reuters que de telles déclarations affaiblissent l’unité face aux menaces communes, notamment la Russie et la Chine.

Si Donald Trump venait à réitérer cette position en cas de réélection, cela pourrait bouleverser l’équilibre géopolitique mondial. L’OTAN, perçue comme un pilier de la sécurité transatlantique, serait confrontée à une crise existentielle sans précédent.

Pour l’heure, ces déclarations sont vues comme une tentative de mobiliser sa base électorale en adoptant une posture nationaliste. 

Toutefois, elles soulignent les tensions persistantes entre les membres de l’alliance et le besoin urgent de réformer le modèle de partage des charges financières.