Donald Trump envisage de bannir les personnes transgenres de l’armée américaine

Selon des médias américains, l’ancien président Donald Trump prévoit de réintroduire une interdiction totale des personnes transgenres dans l’armée américaine, marquant une rupture avec la politique actuelle. 

Cette mesure controversée, qui pourrait être mise en œuvre dès le début de son éventuel second mandat en janvier 2025, suscite des réactions vives de la part des défenseurs des droits LGBTQ+ et des experts militaires.

Retour à une politique de l’ère Trump

En 2017, Donald Trump avait déjà interdit aux personnes transgenres de servir dans l’armée par le biais d’un décret présidentiel. 

Cette décision avait été annulée par le président Joe Biden en 2021, permettant aux personnes transgenres de rejoindre librement les forces armées et de servir ouvertement. 

Le retour de cette interdiction exclurait environ 15 000 militaires en service actif, les déclarant médicalement inaptes, tout en bloquant les futures recrues transgenres.

Conséquences pour l’armée américaine

Cette décision intervient alors que l’armée américaine fait face à des défis de recrutement et de rétention de personnel. 

Les critiques estiment que cette mesure pourrait aggraver ces problèmes et nuire à la cohésion des unités. Rachel Branaman, directrice exécutive de la Modern Military Association of America, a dénoncé une décision "discriminatoire qui saperait la préparation militaire et enverrait un message d'exclusion".

Des voix au sein de l’armée affirment que la diversité renforce les capacités opérationnelles et soulignent que les personnes transgenres ont servi avec honneur et distinction, même pendant les périodes de restriction.

Une stratégie politique ?

Cette annonce s’inscrit dans une série de nominations controversées par Donald Trump, notamment celle de Pete Hegseth, animateur sur Fox News, au poste de secrétaire à la Défense. 

Ces choix semblent répondre à une volonté de séduire une base électorale conservatrice en adoptant des positions fermes sur des questions sociales.

Un retour en arrière critiqué

Les organisations de défense des droits humains et des libertés civiles ont immédiatement dénoncé cette initiative. 

Sarah McBride, première sénatrice transgenre des États-Unis, a déclaré : « Cette politique n’est pas seulement une attaque contre les droits des transgenres, mais également une attaque contre l’intégrité et l’efficacité de nos forces armées. »

Une mesure encore incertaine

Bien que Donald Trump ait annoncé son intention de mettre en œuvre cette interdiction, celle-ci pourrait faire face à des défis juridiques importants, comme ce fut le cas en 2017. 

Les opposants préparent déjà des recours judiciaires pour empêcher l’application de cette mesure.