Affaire des agressions sexuelles à La Ciotat : l'élève accusé exclu et l'enquête en cours

Une enquête judiciaire a été ouverte à La Ciotat après des accusations d'agression sexuelle sur mineur au sein de l’école primaire Louis Vignol. 

Un élève de 9 ans aurait agressé plusieurs camarades, dont un enfant de 8 ans. Les faits, survenus le 14 novembre 2024 dans les toilettes de l’établissement, ont profondément choqué la communauté scolaire.

Une situation préoccupante

Selon les informations recueillies, au moins huit enfants ont témoigné avoir été victimes d’agressions similaires. Les révélations ont entraîné une mobilisation rapide des parents, certains ayant retiré leurs enfants de l’école. Une pétition réclamant l’éloignement de l’élève mis en cause a recueilli plus de 140 signatures.

Face à l’ampleur des accusations, une enquête pour agression sexuelle sur mineur de moins de 15 ans a été ouverte. L'Éducation nationale a également initié une enquête administrative afin d'évaluer les responsabilités internes.

Mesures conservatoires

L’élève mis en cause a été temporairement écarté de l’école Louis Vignol, une mesure qualifiée de « conservatoire » par l’académie d’Aix-Marseille. La mairie de La Ciotat a demandé sa rescolarisation dans un autre établissement pour apaiser les tensions. En parallèle, des dispositifs de soutien ont été mis en place : un médecin de l'Éducation nationale et une psychologue scolaire ont rencontré les élèves de la classe concernée.

Une réunion impliquant la mairie, la police, des représentants de parents d’élèves et l’inspectrice académique a permis de clarifier les prochaines étapes. Un animateur supplémentaire a également été affecté à l’établissement pour renforcer l’encadrement.

Des réactions mitigées

Si certains parents saluent les mesures prises, d’autres dénoncent un manque de réactivité de la part de l’école et des autorités. « On s’attend à ce que l’école publique protège nos enfants. Mais ce n’est pas le cas ici », a déploré un père de famille.

Jean-Louis Tixier, adjoint à l’éducation, appelle néanmoins à la prudence : « Ce sont des enfants. Nous devons protéger ceux qui sont sans doute victimes, mais aussi accompagner ceux qui sont peut-être coupables. Il est important de ne pas stigmatiser un enfant de 9 ans à vie. »

Enquête en cours

L’affaire reste sous enquête judiciaire, menée par une cellule spécialisée de la police. L'académie a assuré que toutes les mesures nécessaires seront prises pour garantir la sécurité des élèves.

Cette affaire soulève des questions sur la gestion des violences en milieu scolaire et la protection des enfants. Les autorités locales continuent de travailler pour rétablir un climat serein au sein de l’école.