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Smaïl Bendjilali, imam de la mosquée des Bleuets à Marseille, sera jugé le 3 octobre pour apologie du terrorisme, après avoir été placé en garde à vue le 3 septembre dernier.
Cette action judiciaire intervient dans un contexte tendu, où la mosquée fait face à une menace de fermeture administrative depuis le 20 août, initiée par le préfet de police des Bouches-du-Rhône, Pierre-Édouard Colliex.
Les accusations contre l'imam, relayées par la préfecture, portent sur des discours jugés comme légitimant la violence, notamment à travers des publications en lien avec la situation dans la bande de Gaza.
La préfecture critique également une vision fondamentaliste défendue au sein de la mosquée et des propos incitant à la haine contre les femmes.
De son côté, l'imam Bendjilali nie ces accusations, affirmant qu'il n'a jamais incité à la violence ou fait l'apologie du terrorisme.
Son avocat, Me Rafik Chekkat, a dénoncé une procédure qu'il qualifie de politiquement motivée, soulignant la rapidité inhabituelle des actions entreprises.
Pour tenter de désamorcer la situation, les représentants de la mosquée ont rencontré les autorités locales, proposant de retirer certaines publications en ligne dans un souci d'apaisement, bien qu'ils ne les considèrent pas illégales.
Ce geste vise à instaurer un dialogue et éviter la fermeture de la mosquée, qui reste une possibilité à ce stade.
Cette affaire, déjà marquée par une précédente garde à vue de l'imam et de son fils fin août dans un autre contexte, s'inscrit dans un climat de tensions croissantes autour de la mosquée des Bleuets, mettant en lumière les défis des relations entre certaines institutions religieuses et les pouvoirs publics.
La mosquée des Bleuets menacée de fermeture © Radio France - Laurent Grolée
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