Condamnation de Sonia Dahmani : La Justice Tunisienne Critiquée pour Harcèlement Judiciaire

Publié le 11 septembre 2024 à 14:49

radio sisko fm

L’avocate et chroniqueuse tunisienne Sonia Dahmani a été condamnée en appel à huit mois de prison ferme pour des propos jugés critiques envers le président Kaïs Saïed, ont annoncé ses avocats. 

Cette condamnation intervient après une première peine d'un an réduite en appel.

Dahmani avait été arrêtée le 11 mai lors d'une intervention policière au siège de l'Ordre des avocats à Tunis, où elle s’était réfugiée. 

Ses défenseurs ont critiqué ce qu'ils appellent un « harcèlement judiciaire » et ont signalé des violations de ses droits, incluant une « fouille à corps indigne et humiliante » le 20 août, et l'obligation de porter un « long voile blanc », une exigence jugée dégradante.

L'arrestation et la condamnation de Dahmani se fondent sur le décret présidentiel 54 relatif à la « diffusion de fausses nouvelles », critiqué pour son application étendue. 

Depuis son entrée en vigueur, plus de 60 journalistes, avocats et figures de l'opposition ont été poursuivis ou condamnés selon le Syndicat national des journalistes tunisiens. Le décret est notamment controversé pour sa large interprétation.

Dahmani est accusée d’avoir ironisé sur un plateau de télévision sur les migrations subsahariennes en Tunisie, en référence aux déclarations de Kaïs Saïed, qui avait précédemment dénoncé l’arrivée de migrants comme un complot visant à modifier la composition démographique du pays.

Le comité de défense a annoncé son intention de saisir le Groupe de travail de l'ONU sur la détention arbitraire pour contester cette décision.

Condamnation de Sonia Dahmani : La Justice Tunisienne Critiquée pour Harcèlement Judiciaire

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