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Le gouvernement israélien a annoncé jeudi la révocation des cartes de presse de plusieurs journalistes d'Al Jazeera, une chaîne de télévision basée au Qatar, quatre mois après avoir interdit sa diffusion et fermé son bureau en Israël.
Selon le Bureau de presse du gouvernement (GPO), cette décision s'inscrit dans le cadre des mesures prises contre un média qu'il accuse de diffuser des "contenus mensongers", incitant à la haine et menaçant les forces israéliennes.
Bien que le chef du bureau d'Al Jazeera en Israël, Walid al-Omari, ait déclaré ne pas avoir reçu de notification officielle, 14 employés israéliens de la chaîne possèdent actuellement une carte de presse délivrée par le GPO.
Cependant, seuls quatre journalistes seraient directement concernés par la révocation. L'accréditation du GPO, bien que non obligatoire pour exercer en Israël, est essentielle pour accéder aux institutions gouvernementales et militaires.
Cette mesure intervient après l'adoption, en avril dernier, d'une loi autorisant le gouvernement à interdire temporairement les médias étrangers jugés nuisibles à la sécurité de l'État. L'interdiction de diffusion d'Al Jazeera en Israël a ainsi été prolongée par un tribunal de Tel-Aviv.
Les relations entre Israël et Al Jazeera se sont particulièrement détériorées depuis le début du conflit à Gaza, déclenché par l'attaque du Hamas contre Israël en octobre.
L'armée israélienne accuse certains journalistes d'Al Jazeera de collaborer avec des groupes terroristes, accusations que la chaîne dément fermement, affirmant que ses équipes sont systématiquement visées par Israël.
Depuis le début de la guerre, quatre journalistes d'Al Jazeera ont perdu la vie dans la bande de Gaza.
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