Frappes israéliennes à Beyrouth : 22 morts et 117 blessés dans une nouvelle escalade du conflit

Selon un communiqué du ministère libanais de la Santé, vingt-deux personnes ont été tuées et 117 blessées lors de frappes israéliennes sur la capitale libanaise, Beyrouth, dans la soirée de jeudi. 

Ces attaques aériennes sont les plus meurtrières enregistrées dans la ville depuis le début des hostilités ouvertes entre Israël et le Hezbollah, le 23 septembre dernier.

Les frappes ont visé deux zones résidentielles densément peuplées : le quartier populaire de Basta, où plusieurs bâtiments se sont effondrés, et al-Noueiri, où un immeuble de huit étages a été touché. 

Les explosions, survenues de manière quasi simultanée, ont plongé les habitants dans la panique. « Les vitres de la cuisine ont explosé et mon fils s'est mis à pleurer », raconte Ayman, un résident du quartier.

Les secours sont rapidement intervenus pour maîtriser les incendies et évacuer les blessés, tandis que les habitants, encore sous le choc, quittaient les lieux précipitamment. 

D'importants dégâts matériels ont été constatés, avec des immeubles éventrés et des voitures détruites par la violence des explosions.

Depuis le début du conflit, plus de 1 200 personnes ont perdu la vie à travers le Liban et plus d'un million d'habitants ont été contraints de fuir leurs foyers. 

Ces frappes marquent la troisième attaque israélienne sur Beyrouth en moins d'un mois, dans un contexte de tensions croissantes entre Israël et le mouvement pro-iranien Hezbollah.

Alors que le Hezbollah devait tenir une conférence de presse vendredi, celle-ci a été annulée « au vu des développements actuels ». 

Aucun responsable de l'organisation n'a été officiellement identifié parmi les victimes, bien qu'une source de sécurité ait mentionné qu'un haut dirigeant du Hezbollah pourrait avoir été visé lors des frappes.

Ce nouvel épisode dans l'escalade du conflit laisse présager une intensification des hostilités, alors que les six millions de Libanais vivent désormais sous la menace constante des bombardements.