Les États-Unis accélèrent le développement de réacteurs nucléaires de nouvelle génération

Les États-Unis intensifient leurs efforts pour développer et construire une nouvelle génération de réacteurs nucléaires destinés à fournir de l'électricité sans émissions de carbone.

Cette initiative, qui bénéficie d'un soutien bipartisan au Congrès, a été renforcée par la signature, en juillet, d'une législation par le président Joe Biden, visant à moderniser le processus d'octroi de licences pour ces nouvelles technologies, afin d'accélérer leur mise en œuvre.

Parmi ces nouvelles technologies figurent des petits réacteurs modulaires et des réacteurs avancés qui utilisent des méthodes de refroidissement alternatives, comme le métal liquide, l'hélium ou le sel fondu.

Ces innovations permettraient aux réacteurs de fonctionner à basse pression, ce qui, selon les développeurs, les rendrait plus sûrs que les réacteurs traditionnels. À ce jour, seuls la Russie et la Chine exploitent des réacteurs de ce type.

Pour soutenir le développement de ces technologies, le département de l'Énergie des États-Unis a annoncé en juin un investissement de 900 millions de dollars.

TerraPower, une entreprise fondée par Bill Gates, est à la pointe de cette course avec une demande de permis de construction déposée auprès de la Commission de réglementation nucléaire (NRC). L'entreprise vise à débuter ses opérations commerciales dans le Wyoming d'ici 2030.

Malgré ces avancées, des interrogations persistent concernant la sécurité des réacteurs de nouvelle génération et la gestion des déchets radioactifs qu'ils produiront.

Selon les experts, ces réacteurs sont conçus pour être plus sûrs grâce à des systèmes de refroidissement innovants et devront respecter des normes strictes de gestion des déchets, similaires à celles appliquées aux réacteurs actuels.

Par ailleurs, bien que les États-Unis n'encouragent pas actuellement le retraitement du combustible nucléaire, certains réacteurs avancés pourraient, à l'avenir, utiliser du combustible recyclé.

L'accélération du développement de ces technologies intervient alors que les États-Unis cherchent à répondre à leurs besoins énergétiques tout en réduisant leur impact sur le climat.

Le gouvernement espère ainsi que ces réacteurs pourront contribuer de manière significative à la transition énergétique du pays.